Dakar — La question palestinienne occupera une place centrale dans l'agenda de l'Organisation de la Conférence Islamique durant la présidence sénégalaise. Le Sénégal a été porté à la Présidence de l'Organisation de la Conférence Islamique (OCI) à l'ouverture des travaux de la 11ème session au sommet du thème ''l'Islam au 21éme siècle''.
Le chef de l'Etat sénégalais a annoncé son intention d'accorder la priorité de son mandat à la question palestinienne, et notamment à l'amorce d'un processus de paix durable au Moyen-Orient. C'est dans ce cadre qu'il a annoncé avoir accepté de mener une médiation dans le conflit israélo- palestinien, à la demande de différentes forces politiques du Moyen-Orient. Les Palestiniens ont « droit à un Etat », a souligné le président Abdoulaye Wade, tout en invitant les acteurs palestiniens à « s'unir autour de l'essentiel pour l'avènement d'un Etat indépendant ».
L'agenda du onzième sommet porte sur la définition d'une nouvelle charte organisant l'Organisation de la Conférence Islamique, le Fonds de solidarité islamique et l'examen du processus de paix au Moyen-Orient sous l'angle de la crise qui sévit à Gaza. Le projet de révision de la charte de l'OCI constitue une des questions principales abordées par les chefs d'Etat et souverains. Cette révision permettra de revitaliser l'organisation et de la doter d'institutions et de moyens humains et financiers à la dimension de ses ambitions. La charte révisée portera sur la modernisation des organes existants et la création de nouvelles institutions dont un Comité des représentants permanents (COREP) basé à Djeddah, siège de l'organisation.
Le nouveau président de l'OCI a aussi invité la Oummah islamique a ne pas tomber dans le piège de la provocation marginale de l'islamophobie en Occident. « Nous ne devons pas tomber dans le piège de quelques marginaux occidentaux », a dit Abdoulaye Wade, nouveau président en exercice de l'OCI, élu pour trois ans. Le chef de l'Etat sénégalais a invité la Oummah à « reconnaître » les progrès de l'Occident, dans le sens de l'acceptation de l'Islam, rappelant que plusieurs mosquées sont construites dans cette partie du monde.
On rappelle qu'une quarantaine de présidents et chefs de gouvernements sont présents à Dakar. Le Sommet de Dakar devrait permettre aux présidents soudanais et tchadien, Omar El Béchir et Idriss Déby Itno de se retrouver autour du président sénégalais Abdoulaye Wade et Omar Bongo du Gabon et du secrétaire général de l'ONU, Ban ki Moon pour signer un accord de paix.