Le Nigeria, comme en 1996, s'est qualifié mardi pour la finale des Jeux Olympiques en étrillant la Belgique par quatre buts à zéro.
La « Dream Team IV » marche sur les traces de sa devancière de 1996, car les deux équipes présentent de nombreuses similitudes tant dans le choix porté vers l'offensif que dans la complémentarité des différentes lignes.
C'est donc face à une équipe belge ragaillardie par une victoire contre l'Italie en quart de finale que le Nigeria démarra en trombe, imposant d'emblée sa puissance et toute son aisance technique.
Voulant à tout prix la victoire, le coach Siasia Samson avait quasiment aligné le onze de départ qui avait battu la Côte d'Ivoire trois jours plus tôt. Une victoire qui se dessinera dès le quart d'heure de jeu , lorsque Olubayo Adefemi hérita dans la surface de réparation adverse d'un tir repoussé de Sani Kaita des 30 mètres. Il logea le cuir au second poteau d'un gardien belge déjà battu (1-0).
Les « Diablotins » belges tentent néanmoins de revenir dans la partie en reprenant leurs esprits, retrouvant un jeu plus cohérent. Mais leurs attaquants butent toutefois sur la solidité défensive nigériane composée de la paire Adeleye–Onyekachi.
Derrière eux, le gardien Vanzekin sortait le grand jeu en repoussant toutes les tentatives belges. Une performance qui permettra aux Nigérians de rejoindre les vestiaires sur une avance de 1 but.
Au retour de la pause, la « Dream Team IV » allait totalement changer de stratégie, préférant jouer le contre. Une stratégie qui allait s'avérer concluante dès la 59e mn, lorsque Chinedu Obasi Ogbuke, servi à la limite du hors jeu sur un contre amorcé par Osaze Odemwinge, ne se prive pas d'aggraver la marque (2-0).
Treize minutes plus tard, c'est encore le même Ogbuke, certainement l'homme du match, qui crucifie le portier belge d'un tir canon des 25 mètres sur un service de son capitaine Obinna Nsofor (3-0).
A ce score la messe était déjà dite pour la Belgique qui souffrit davantage de l'entrée en jeu de l'attaquant d'Everton, Victor Anichebe, à la place de Salomon Okoronkwo. La domination nigériane par des contres s'accentuait devant la machine offensive qui se trouvait sur la pelouse.
Et c'est logiquement que Chibuzor Okonkwo, dans une sorte de réponse à son alter ego du côté droit Olubayo Adefemi, trouva le chemin des filets à son tour (4-0, 77e mn). Le Nigeria tenait définitivement sa qualification pour la finale, 12 ans après la première qu'elle avait connu et remporté à Atlanta, aux USA.
La réduction du score des Belges sur un splendide coup franc de Laurent Ciman (4 -1, 88e mn) n'allait rien changer à la joie et au bonheur des Nigérians, à 90 mn de leur objectif.
L'histoire se répétera-t-elle pour cette équipe de rêve de Siasia Samson, montée et formatée depuis décembre 2004, pour remporter cette médaille d'or ?