La Secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice est arrivée vendredi à Tripoli, où elle devrait rencontrer le Guide libyen Mouammar Al-Kadhafi.
Cette visite, la première d'un Secrétaire d'État américain en Libye depuis plus d'un demi-siècle, entre dans le cadre du processus de normalisation en cours entre Washington et Tripoli.
Le 14 août dernier, la Libye et les Etats-Unis avaient signé un accord dans le cadre de l'attentat de Lockerbie, par lequel la Libye s'est engagée à dédommager les familles des victimes américaines en échange d'une immunité pour les autorités libyennes contre toute future poursuite judiciaire.
Pour le Département d'Etat américain, ce voyage marque « un nouveau chapitre » dans les relations bilatérales entre Washington et Tripoli, qui avaient été tendues au cours de ces 30 dernières années.
Le réchauffement des relations entre les deux pays a débuté en 2003, quand la Libye déclare avoir renoncé à toute intention d'acquérir des armes de destruction massive. En 2006, la Libye est retirée de la liste des Etats « sponsors du terrorisme » entretenue par Washington, et l'an dernier le président américain George W. Bush a désigné un ambassadeur pour la Libye, en la personne de Gene Cretz.
Mais cette normalisation entre Washington et Tripoli n'est pas saluée par tous.
Dans une lettre adressée à Condoleezza Rice, Human Rights Watch a demandé à la Secrétaire d'Etat américaine de faire pression sur Kadhafi afin de libérer les prisonniers politiques libyens et mettre fin à la torture en Libye. Les intérêts économiques et la lutte contre le terrorisme ne devraient pas primer « au détriment des droits de l'Homme », estime l'ONG.