Afrique du Sud: Un tribunal invalide les poursuites contre Zuma

12 Septembre 2008

Le Cap — Un tribunal a invalidé vendredi pour vice de procédure les poursuites judiciaires contre Jacob Zuma, président du Congrès national africain (ANC), parti majoritaire en Afrique du Sud.

Zuma, 66 ans, bénéficie donc d'un non lieu. Il était accusé de racket, blanchiment d'argent, corruption et fraude dans un dossier lié à une vente d'armes controversée.

Le juge Chris Nicholson a justifié sa décision par le fait que l'accusé n'avait pas été entendu par l'Autorité nationale des poursuites judiciaires (NPA), ce qui constitue un vice de procédure dans la mesure où, selon la loi en vigueur, Zuma aurait dû avoir l'opportunité de réfuter les accusations portées contre sa personne.

Le juge a toutefois souligné que sa décision ne signifie pas que le successeur désigné du président Thabo Mbeki, dont le mandat expire en 2009, était innocent ou coupable des charges portées contre lui, et que le procureur était libre porter plainte à nouveau.

Dans le même temps, le juge a dénoncé les procureurs et deux ministres de la Justice pour des « influences politiques » qui ont fait planer une atmosphère « à la Kafka » sur ce dossier.

Il a cité, à titre d'illustration, la décision de ne pas inculper Zuma en 2003— alors qu'il était vice-président du pays— mais de faire payer son conseiller financier, Schabir Shaik.

Mbeki avait fini par pousser Zuma à démissionner en 2005, après la condamnation de Shaik et c'est alors seulement que Zuma a été formellement inculpé. La présidentielle sud-africaine est prévue pour avril 2009.

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