Afrique: Rapport TI 2008 : L'Afrique à la traîne

24 Septembre 2008

Le rapport 2008 de l'ONG Transparency International a été publié ce mardi à Berlin. Il épingle principalement des pays comme l'Irak, la Somalie, la Birmanie ou encore Haïti. Les pays pauvres d'Afrique ne sont pas logés à une meilleure enseigne en raison de leur faible note et leur position des plus basses dans le classement général des 180 pays.

Depuis 1995, l'ONG publie chaque année un indice de perception de la corruption (CPD) classant 180 pays selon l'analyse d'un groupe international d'hommes d'affaires, d'experts et d'universitaires.

C'est ainsi que pour cette année avec la notation allant de 10 à 0, du meilleur élève, perçu comme « clean »,  au moins bon de la classe, généralement « corrompu ». Les pays africains sont encore à la traîne, appelés qu'ils sont à améliorer leur environnement de la gestion et des affaires, gangrené par une corruption de tous les dangers pour ces états fragiles.

C'est ainsi que 8pays d'Afrique, Cameroun, Côte d'Ivoire, Gambie, Guinée Bissau, Sierra Leone, Guinée Equatorial, Tchad, et la Guinée figurent parmi les 20 derniers de la classe, là ou le Cap Vert fait office de bon élève avec une 47ème position salutaire.

Autant le Burundi compte parmi les pays les plus indexés du fait de la progression de la corruption, autant le Nigeria,  longtemps décrié  dans les précédents classements de Transparency International, récolte cette fois-ci un satisfecit. Sans nul doute que le travail de l'EFCC (Commission de lutte contre les crimes économiques et financiers) commence à porter ses fruits.

De l'avis de Transparency International,  les pays nantis devraient inciter leurs entreprises à ne pas corrompre les dirigeants étrangers et  leurs banques ne point fermer les yeux sur la provenance des fonds détournés car il s'agit d'une situation qui "mine la crédibilité des pays aisés lorsqu'ils appellent à lutter contre la corruption dans les pays pauvres", selon la présidente de l'ONG Mme Labelle.

Pour  Mme Labelle "Lutter contre la corruption nécessite un contrôle fort via des parlements, des forces d'exécution de la loi, des médias indépendants et une société civile dynamique.

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