Sénégal: Célébration de la 3è journée de l'étudiant béninois au Sénégal

27 Novembre 2008

Dakar — 30 ans au nom de la fierté noire

L'Association des Etudiants et Stagiaires Béninois au Sénégal (AESBS) a célébré la 3ème  édition de la journée de l'étudiant  béninois au Sénégal qui coïncidait avec le 30ème  anniversaire de l'association.

La maison de la culture Douta Seck, a été le cadre choisi par l'Association des Etudiants et Stagiaires Béninois au Sénégal (AESBS), pour célébrer la journée de l'étudiant béninois au Sénégal. L'atmosphère a été conviviale avec la participation de plusieurs communautés invitées notamment les communautés comorienne, ivoirienne, camerounaise et bien entendue la communauté sénégalaise. La  journée a été ouverte par Mamadou Kassé, le consul Honoraire du Bénin au Sénégal. Le diplomate  a saisi cette occasion pour saluer l'excellence des relations bénino-sénégalaises qui sont très vielles et très bonnes.  « Nous n'avons jamais eu de problèmes depuis les administrations qui se sont succédées à la têtes des deux pays », a indiqué Mamadou Kassé dans un documentaire réalisé par les membres de l'association. A cet effet, il dira également qu'il n'est pas facile pour une association  de célébrer son trentième anniversaire.

Le Consul du Bénin près le Sénégal  a profité de l'occasion pour sensibiliser les Béninois qui débarquent à Dakar comme  des aventuriers et qui finissent par errer comme des vagabonds dans la capitale sénégalaise.

Dakar n'est pas un eldorado

Par ailleurs, le consul  a rappelé  une triste réalité bien béninoise après avoir magnifié la conscience professionnelle, la rigueur  et l'intelligence des cadres béninois. Pour lui, ces qualités  évoquées ne servent  malheureusement pas la communauté ou tout simplement le pays. En d'autres termes, le Béninois  ne fait pas montre de générosité intellectuelle.

L'autre chose que le consul a déplorée, c'est le cas des Béninois qui débarquent à Dakar en tant qu'aventuriers et qui finissent par errer dans les rues. Cela avait  d'ailleurs motivé la création « d'une chambre de passe » par le consulat pour  « les Béninois en errance ».  M. Kassé a insisté sur le fait que  le Sénégal n'est ni la France, ni l'Italie.  Par ricochet,  si les Béninois veulent venir au Sénégal pour les études supérieures ou travailler comme cadres, ils n'ont pas fait un mauvais choix. En revanche,  si c'est pour l'aventure, ils feraient mieux de rester  au pays. Puisque de l'avis du Consul,  « le Bénin est un pays  africain comme le Sénégal avec les mêmes problèmes, sinon plus ». Il  a rappelé l'histoire d'un Béninois qui atterrit à Dakar dans le but de jouer au foot et devenir une star à l'image de El hadj Diouf et gagner sa vie. Or, rappelle M. Kassé, « El Hadj Diouf ne gagne pas son argent à Dakar, mais à Londres ».

Combien sont-ils de béninois  au Sénégal ?

Voici une question qui a eu de multiples réponses. Pour les uns, ils sont 10.000, pour les autres, 12.000. Le président de l'amicale, lui met la barre à 30.000. Le consul honoraire Mamadou Kassé,  a pour sa part, déclaré qu'ils sont  2000 à 3000 et maximum 5000. L'on ne sait à quel chiffre se fier en définitive.  Pour la circonstance, le journaliste Patrick Djossou a conçu un sketch intitulé. «Mémoire noire : Devoir de mémoire du Noir ».

La représentation a été faite par lui-même en compagnie de deux autres personnes dont une fille. Le message invite le Noir à s'affirmer en  ne faisant pas de la couleur de sa peau un handicap. Les noms tels que Nelson Mandela, El Hadj Omar, Béhanzin, Baba Djalla, Léoplod Sédar Senghor, Martin Luther King, Lucky Dube, Myriam Makeba, Cheikh Anta Diop, Barak Obama, Alpha Blondy, Tiken Djah Facoly ;  bref tous ceux qui ont fait  la fierté de la race noire, dans quelque domaine que ce soit, ont été exaltés dans cette représentation frissonnante et épatante sous l'œil admiratif d'un public gai. Pour donner plus de couleurs à la journée, la fanfare de  l'orchestre de l'église du christianisme céleste s'est aussi invitée à la fête tout comme le nouveau président américain.

Obama, idole de la jeunesse africaine

Toujours dans le programme de la matinée, une discussion a été organisée autour de l'élection de Barack Obama. La plupart des intervenants ont pris conscience que le premier président noir- américain, n'est pas  élu pour juguler les problèmes de l'Afrique qui le réclame comme son fils. Néanmoins, ils se sont unanimement réjouis de cette percée de Barack Obama,  en invitant la jeunesse africaine à prendre exemple sur cet homme qui a séduit la planète, qui a osé en faisant fi de la couleur de sa peau.  Aussi, les participants ont essayé tant bien que mal d'analyser tous les atouts qui ont concouru  au succès d'Obama. Ils ont notamment insisté sur l'intelligence de l'homme, la parfaite organisation de sa campagne, son charisme et surtout son parcours de travailleur social et son statut de candidat de tous les Américains et non des Noirs.

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