John Atta-Mills qui présidera aux destinées de la république du Ghana au cours des 4 prochaines années, prête serment ce mercredi à Accra. Quelques chefs d'Etats africains notamment les voisins du Ghana sont attendus à cette importante cérémonie .
Cette transmission du pouvoir entre Kuffor et Atta-Mills a lieu après deux tours d'élections présidentielles sans heurts.
Le successeur de John Kuffor, le président élu du Ghana, John Atta Mills, prête serment ce mercredi en fin de matinée, un mois après le premier tour de l'élection présidentielle et quatre jours après l'annonce des résultats du second tour. Le CND, opposition ghanéenne reprend ainsi les rennes du pouvoir dans un contexte où le pays a découvert récemment le pétrole. Il faut rappeler également que le Congrès national démocratique (CND) a fait basculer le Parlement dans son camp lors des législatives du 7 décembre 2008. Le Ghana apparaît comme un exemple de démocratie en Afrique de par ses alternances toujours pacifiques et sa constitution intouchable.
Agé de 64 ans, John Atta-Mills représentait l'opposition sous la bannière du Congrès National Démocratique (CND) à l'élection présidentielle. Il a été élu avec 52,23% des suffrages contre 49,77% à son challenger, Nana Akufo-Addo, du Nouveau parti patriotique (NPP),
formation du président sortant John Kuffor.
Juriste de formation et ancien vice-président de Jerry Rawlings, M. Atta-Mills, après sa victoire, a tendu la main à son adversaire qui a reconnu sa défaite. Avant l'annonce des résultats, l’on craignait d’éventuels affrontements interethniques entre les partisans des deux camps en cas de contestation des résultats comme ce fût le cas au Kenya et au Zimbabwe.
John Kufuor, le président sortant qui est l'un des chefs d'Etat africains les plus respectés du continent se retire à 70 ans au terme de deux mandats de quatre ans comme le prévoit la Constitution.
John Kuffor a félicité le vainqueur, Atta-Mills, qu'il avait battu
successivement aux présidentielles de 2000 et 2004.
Le président-élu, dont la campagne était basée sur la promesse d'un changement s'est néanmoins engagé à "continuer avec les projets initiés par le président Kufuor, à maintenir la paix et la stabilité et à promouvoir l'unité".
Plusieurs chefs d'Etats africains étaient attendus à cette cérémonie d'investiture notamment les présidents ivoirien Laurent Gbagbo, le
Burkinabé, Blaise Compaoré, le Nigérian, Umaru Yar'Adua, le Togolais Faure Gnassingbé et la libérienne, Ellen Johnson Sirleaf.