Pretoria — L'Afrique du sud, pays organisateur, affronte le Brésil en demi-finale pour rejoindre le Cameroun, à ce jour le seul pays africain à avoir jouer une finale de coupe des confédérations en 2003.
Les « Bafana-Bafana » tenaient à réussir le pari de l'organisation mais aussi celui de la participation. C'est désormais chose faite puisque qu'ils devront affronter la « Seleçao» pour le compte de la deuxième demi-finale du tournoi, après que l'Espagne se fût expliquée avec les USA.
Les townships de Johannesburg tout comme l'arrière pays de la nation « arc-en-ciel » bouillonnent déjà des pronostics fait autour de ce match et la fièvre monte de plus en plus dans les deux camps.
Un Brésil impérial
C'est connu, le Brésil n'a jamais perdu une rencontre de football face à un adversaire africain en dix confrontations. Et au regard de ce que l'équipe de Dunga a montré depuis le début du tournoi, elle reste l'équipe la plus impressionnante avec l'Espagne.
A l'exception de l'Egypte battu sur le fil, le Brésil a fait d'une bouchée double ces adversaires du groupe B notamment les Usa et l'Italie, tous deux laminés 3 buts à 0.
La bande à Kaka et Robinho, emmenée par Luis Fabiano qui a retrouvé en terre sud-africaine ses sensations connues de buteur, semble imprenable.
Avec 3 victoires en autant de sorties pour 10 buts marqués contre 3 encaissés, la sélection « auriverde » impressionne par son jeu chatoyant, sa solidité défensive et son imperméable milieu de terrain. Un bloc équipe qui est sans nul doute la marque de l'ancien footballeur Dunga sur cette équipe brésilienne.
C'est donc en toute logique qu'elle part avec un avantage des pronostics face à son adversaire, hôte du tournoi et capable de se surpasser en pareille occasion pour atteindre le but. Jouer la finale et garder le trophée à la maison.
L'Afrique du Sud y croit
Le Cameroun est à ce jour la seule équipe africaine à avoir disputé une demi-finale de coupe des confédérations en 2003 en France. Une demi-finale restée mémorable depuis car c'est ce jour là que s'était écroulé sur la pelouse le camerounais Marc Vivien Foé dont cette coupe des confédérations devrait porter le nom dans les années à venir. Et ironie de l'histoire c'était face à une équipe championne d'Amérique latine de l'époque, la Colombie.
Dans un contexte quasiment identique avec le drame en moins, l'Afrique du sud voudrait bien suivre l'exemple camerounais pour se hisser en finale de son tournoi.
Pour cela elle se mobilise au sein de son bataillon de supporters armés de «vuvuzela» et de « skokoro» pour soutenir les «bafana-bafana ».
Les travées de l'Ellis Park Stadium de Johannesburg refuseront du monde pour cette affiche qui sera âprement disputée malgré la suprématie brésilienne indéniable.
Aaron Mokoena, Bernard Parker (le successeur de Benny Mc Carthy), Teko Modise, Matthew Booth (l'héritier de Mark Fish), Macbeth Sibaya, Steven Pienaar et leurs autres coéquipiers se surpasseront pour déposer l'ogre brésilien et entrer dans l'histoire du football sud-africain.
Au delà de cette confrontation brésilo-sud africaine, devrait se dénouer le duel fratricide entre les deux entraîneurs brésiliens de la partie. L'expérience de Santana aura-t-elle raison de la fougue et du talent de Dunga ?
Seule l'issue de la rencontre nous édifiera avec en plus ce qui aura été la clef du match.
Les supporters sud africains en tout cas affichent un optimisme béat et y croient dur comme fer que les « rainbow warriors » seront en finale.