Kinshasa — Le sujet sera encore sous examen, à la Chambre d'Appel, à la Haye, au Pays-Bas. Luis Moreno Ocampo en a décidé ainsi. Le 24 août prochain, il déposera, a-t-il promis dans un communiqué officiel, ses arguments en vue d'infirmer la décision de la Chambre Préliminaire II qui, à la lumière de l'article 60 du Statut de Rome et de l'article 118 du Règlement des procédures et preuves, avait globalement évalué les éléments à charge et conclu, le 14 août dernier, d'accorder la liberté provisoire à Jean-Pierre Bemba Gombo, leader du Mouvement de Libération du Congo et ex-candidat malheureux de la présidentielle 2006.
Le Procureur de la CPI refuse, en effet, d'épouser le schéma tracé par la Chambre Préliminaire II. Du coup, le débat est ouvert. Les juristes et politiques se perdent en conjectures. Qui de la Chambre Préliminaire II et de Moreno est sur le bon chemin ? A quand le dénouement de ce dossier ? Quid du début du procès ? Quel sera l'Etat d'accueil, en cas de liberté provisoire ? La série de questions, comme cela est facile à imaginer, est très longue. Tellement que le dossier suscite des passions, au regard de la personnalité même de Bemba et du Mouvement de Libération du Congo, son parti, sur l'échiquier politique national. Et, pourtant, les choses auraient pu être perçues autrement, si les uns et autres se faisaient confiance.
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