A l'annonce, dimanche 16 août 2009, du nouveau chronogramme de la transition en Guinée, deux questions viennent irrésistiblement à l'esprit ; l'une aussi cruciale que l'autre. La première : ce nouveau calendrier électoral sera-t-il le bon ? La seconde : finalement, le chef de la junte militaire, le remuant capitaine Moussa Dadis Camara, sera-t-il candidat à la présidentielle ?
C'est vrai, l'actuel homme fort de Conakry, au pouvoir depuis le 23 décembre 2008, au lendemain du décès du président Lassana Conté, a marqué son accord pour la tenue de la présidentielle le 31 janvier 2010 et des législatives le 26 mars de la même année. Mieux, devant les membres du comité ad hoc partis lui présenter le nouveau calendrier électoral le lundi 17 août, il a fait du respect de ce chronogramme une condition de la préservation de la paix en Guinée : « Je conduirai le pays à la guerre si je m'oppose à cela », a déclaré le numéro 1 de la junte avant de professer : « Ca ne sert à rien de s'éterniser au pouvoir, car on ne pourra plus tromper le peuple ». Qu'est-ce qu'on est tenté de lui donner le Bon Dieu sans confession ! Oui, seulement tenté.
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