Ainsi donc, un justiciable a été blanchi par le tribunal de son pays, après un procès fleuve de cinq ans pour corruption. Ce justiciable n'est pas n'importe qui, il s'agit d'un ancien président de la République. Au terme de ce procès une série de questions viennent à l'esprit. S'agit-il d'un procès uniquement judiciaire, ou est-il question d'un harcèlement politique qui ne DIT pas son nom ?
L'ancien président zambien Frederik Chiluba, accusé d'avoir volé des dizaines de milliards de F. durant ses dix ans à la tête de l'Etat, a finalement été relaxé lundi par la justice à l'issue d'un procès fleuve débuté en 2004 pour corruption et détournement de fonds publics. Le juge a été très clair lors du prononcé du verdict qui a duré six heures: "Nous estimons sans aucun doute que le ministère public n'a pas réussi à prouver que l'accusé a volé des fonds". L'ex-président a pleuré à l'annonce de sa relaxe, tandis que ses partisans au tribunal applaudissaient et criaient de joie. "Pendant sept ans (depuis l'arrivée au pouvoir de Levy Mwanawasa en 2002), j'ai été victime de harcèlement", a déclaré M. Chiluba, qui a occupé la présidence de 1991 à 2001.
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