Les chefs d'Etat et dirigeants africains ayant pris part à la session spéciale sur l'examen et la résolution des conflits en Afrique se sont engagés dans la voix de la pacification du continent qui souffre de ses guerres fratricides sous différentes formes. C'est incontestablement ce qui ressort de la déclaration de Tripoli qui a sanctionné la rencontre des responsables africains dans la capitale libyenne. Lue en fin des travaux par le guide de la Jamahiria, Mouammar El Kadhafi en sa qualité de président en exercice de l'organisation de l'Union africaine -qui fête a l'occasion son dixième anniversaire-, la déclaration de Tripoli fait le point sur l'état de la paix et de la sécurité sur le continent. Les dirigeants africains se sont ainsi engagés sur une série de mesures à prendre pour accélérer le règlement des situations de conflits et de crise et de consolider la paix où elle a été restaurée. S'il est a priori établi que le continent africain ne dispose pas des instruments à même de permettre la concrétisation de son plan de pacification, il n'en demeure pas moins vrai que des possibilités de paix existent particulièrement concernant certaines situations dont l'ampleur des affrontements et le nombre de victimes qu'elles causent, exigent des interventions rapides pour la suspension des hostilités.
Le constat vient encore une fois d'être fait : les guerres trouvent malheureusement un terrain fertile en Afrique parce que les décisions et autres pactes signés n'ont été que rarement respectés par les belligérants. C'est à partir de ce triste constat que les participants au rendez-vous de Tripoli ont jugé approprié, voire nécessaire, de rappeler que les mesures prises sur la base des décisions antérieures de l'UA doivent être mise en oeuvre à court terme.
...