Afrique: AMLF - Pose le débat sur l'intégration des nouveaux média en Afrique

6 Novembre 2009

Les divers intervenants au deuxième forum africain des Leaders de médias (AMLF), qui a débuté hier à Lagos, ont émis le souhait de voir l'intégration, la cohabitation et la complémentarité des traditionnels et nouveaux média dans le traitement de l'information sur le continent.

Le débat sur la brûlante question de l'avenir «des média traditionnels» tels les journaux imprimés, magasins et des radiodiffusions et les sources modernes, telles que les journaux en ligne désignés sous le vocable" nouveaux média", considérés comme plus rentable n'a pas pu être épargné.

Ce forum qui a enregistré la participation de Leaders et professionnels des média de 46 pays africains exhorte également à plus de responsabilité et de bonne gestion des entreprises de presse.

Le Président, Rédacteur-en-chef des publications de ''THISDAY'', M. Nduka Obaigbena, qui est également le Président d'AMLF(Forum des Leaders de Presse africains), a rappelé que suite aux résultats salutaires du premier forum tenu à Dakar, Sénégal l'année dernière, le but de cette deuxième rencontre est, au delà d'amener les participants à échanger d'expériences, c'est de créer ''une charte commune'' afin de mieuxparticiper au développement du continent.

Dans ses remarques, M. Eric Chinje, le Co- Président d'AMLF et Directeur des relations extérieures de la région Afrique de la Banque Mondiale a recommandé d'engager une réflexion profonde qui aiderait les entreprises de Presse à résoudre et à assainir leur environnement macro-économique et socio-politique, ajoutant que les leaders africains des médias sont mieux placés pour parler de leurs problèmes et qu'ilattend ce soutient aussi de l'Initiative Africaine des Médias (l'AMI).

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Le Co-Président AMLF et Président, d'AllAfrica média, M. Amadou Mahtar Ba, a rappelé que chaque participant est suffisamment armé pour être une voix autorisée et un potentiel délégué de son pays respectif avant de recommander aux participants à travailler dans la collégialité afin de présenter une position africaine au reste du monde.

Dans un exposé préliminaire sur le thème : "l'avenir du journalisme avec l'expérience de nouveaux médias", le doyen M. Ted Koppel, avec une expérience de 50 ans de journalisme, l'ancien de Nightline d'ABC aux Etats-Unis et actuel analyste de NPR et de BBC a souligné que ''cette nouvelle technologie de l'Internet n'a pas le potentiel de tuer l'industrie de la presse'' et qu'il ne souhaite pas que la hantise de la nouvelle technologie qui s'est produite dans son pays, les USA trouble le someil des africains.

''Le journalisme n'est pas une affaire de technologie, le journalisme est une question de reportage, d'édition et de mettre les choses dans leurs perspectives'' a laissé entendre M. Kopell. "J'ai l'habitude de dire aux jeunes journalistes de mon pays que la résistance du message historique entre les Dix commandements et le symbole de Dieu est clairement comparable à un comprimé coupé en deux. Le message est si important qu'il ait survécu pendant plus de 2.000 années " . Donc ''les craintes sur l'évolution des nouveaux médias entraînant la mort de la l'industrie de la presse doivent être nuancées'' a conclu M. Koppel.

''Le journalisme exige de l'originalité. Cela suppose replacer les choses dans leurs contexte c'est à dire mettre certains faits ici, omettant d'autres. Combien d'erreurs énormes j'aurais faites au cours des années si j'avais pas toujours un rédacteur en chef ou un correcteur pour relire mes écrits et vérifier mes textes'' a t il ajouté. L'Internet donne des millions de faits journalièrement, mais cela ne signifie pas que ces faits sont justes et vrais " seulement ''Nous permettons à la technologie de nous mener dans la simplicité et l'économie de nous conduire dans le divertissement."

En introduisant le thème de l'après-midi qui porté sur "Médias et gouvernement : Mythes et réalités d'un quatrième pouvoir ", Madame Arianna Huffington, a rappelé l'importance de l'évolution des nouveaux médias pour l'industrie. Citant l'exemple du Président Barrack Obama des États-Unis, qui a remporté son élection grâce à la force et au développement de l'Internet.

Ajoutant qu'il n'y a pratiquement aucun journal qui n'a pas un site Web, elle aussi a rappelé la particularité des journaux en ligne de corriger instantanément par rapport aux médias traditionnels.

Prenant la parole en tant que panéliste, le Président de l'organisation des radiodiffusions du Nigéria (FÈVE) Alhaji Abubakar Jijiwa, a demandé de cerner la pratique du journalisme entre les vieux et nouveaux médias. Jijiwa indiquant que l'avenir de la démocratie en Afrique dépend de la façon dont les nouveaux et traditionnels médias présentent et traitent l'information.

Dans sa contribution, le Président et PDG de ''Mail & Guardian d'Afrique du Sud, M. Trevor Ncube, a dit que l'environnement légal et constitutionnel des média d'Afrique reste le plus menacé car selon lui le cadre juridique africain empêche aujourd'hui les entreprises de presse de jouer leur rôle primordial qui est d'informer.

Le thème ''Développement des médias : financement Entreprises de Presse"était animé par la Directrice de l'Internationale Afrique/France, Marie Roger Bilos.

Ce forum de deux jours, qui est accueilli a vu également la participation de plusieurs intervenants tels que le doyen de l'école de journalisme de Medill, John Lavine, du Co-Président du comité Directeur de l'AMI, Charlayne Hunter, du Président et fondateur du ''Messager'' Camerounais et Pius Njawe, éditeur du Groupe des publications IC d' Omar Ben Yedder et du Président de ''Nouvelle vision'' dOuganda, Robert Kabushenga.

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