Afrique: Appel à l'accroissement de l'investissement dans le Développement de la Petite Enfance dans le continent

10 Novembre 2009

La 4ème conférence panafricaine à Dakar réunira autour de 3 chefs d'Etat africain (Abdoulaye Wade, Toumani Touré et Ellen Jonhson), des premières Dames, des ministres de finances, de l'éducation, de la santé, des experts etc... afin de promouvoir l'extension des programmes pour le développement des jeunes enfants en Afrique.

Les organisateurs de la 4ème Conférence Africaine sur le Développement de la Petite Enfance dont les travaux débutent aujourd'hui ont reconnu à l'unanimité, lors d'un point de presse tenu hier, que des efforts accrus doivent être faits pour inciter les décideurs politiques, les bonnes volontés, les organisations de communautaires de base à «accroître l'investissement dans le développement de la petite enfance».

Mme Ndeye Khady Diop, Ministre de la Famille, de la Sécurité Alimentaire, de l'entreprenariat féminin, de la Microfinance et de la Petite Enfance, dont son département est co-organisateur de la conférence à coté de l'UNESCO-Breda Dakar, de l'ADEA et de l'organisation américaine Save the Childrende, a indiqué que des progrès importants ont été accomplis au cours des dernières années au Sénégal en faveur du développement de la petite enfance grâce notamment à la combinaison de multiples initiatives mais surtout à la «belle vision» du chef de l'Etat, Me Abdoulaye Wade.

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De 225 structures qui s'occupent de la petite enfance avant l'alternance de 2000 à 1040 aujourd'hui dont 500 cases des Tous-Petits, avec une prise en charge holistique et intégrée sans discrimination des enfants qui commence dès la fécondité avec la marraine «Badien Gokh», au renforcement des capacités des parents et des communautés de base par l'éducation aux nouveaux instruments sanitaires et des phénomènes, Mme le Ministre a passé au peigne fin le bilan de l'alternance en développement de la petite enfance. Certes dira Mme Diop que «les politiques définies au Sénégal se sont améliorées mais cela ne suffit pas car des 2 millions 500 enfants sénégalais, seulement 500 sont pris en charge soit le tiers».

Enfin le Ministre a souligné dans un témoignage élogieux que la femme casamançaise est la pionnière au Sénégal dans l'organisation formelle de développement de la Petite Enfance car dit elle par exemple les femmes du sud confiaient leurs enfants à l'une d'elles jusqu'à leur retour des champs.

Mme Ann- Thèrese Ndong Jatta, Directrice du UNESCO-Breda (Bureau régional pour l'Afrique à Dakar) a pour sa part indiqué que ''les pourcentages en Afrique ne sont pas satisfaisants'' et qu'il est impératif de quitter la phase embryonnaire de formulation de politique à des actions beaucoup plus concrètes car en depis de certains succès et de certaines expériences isolés le continent le plus souvent ne dépasse pas les barres des 1 pour cent dans toutes les matières.

S'interrogeant sur la question de savoir pourquoi parler de «développement durable alors que le fondement n'est pas préparé» Mme Jatta a rappelé qu'il est aberrent aujourd'hui de parler de ces notions si l'on investit pas dans le développement humain surtout dans la génération future qui est aujourd'hui la petite enfance.

Selon Mme Jatta «c'est parce que nous n'avons investi dans la petite enfance que nous payons aujourd'hui les erreurs car les politiques mettaient le plus souvent l'accent sur les enfants en âge de scolarisation au détriment des tous petits.

Donc en conclusion elle dira qu'il n ''y a pas de miracle et l'exemple des Etats-Unies d'Amérique et de la Finlande est une parfaite illustration car ces deux pays ont très tôt compris cette équation, cette dépendance entre l'investissement dans le développement de la petite enfance et le développement économique, social, culturel etc.... de leurs pays.

M. Ahlin Byll Catariat, le secrétaire exécutif de L'ADEA(Association pour le Développement de l'Education en Afrique) a également appelé à investir dans ce champs de développement de la petite enfance, aux retombés probables en renforçant les capacités et les compétences institutionnels si l'on veut avoir des citoyens models demain.

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