Et si on demandait au chanteur congolais Zao d'aller chanter aux joueurs, supporters et dirigeants algériens et Egyptiens que le «football c'est pas la guerre»? Ils comprendraient peut-être qu'on est simplement sur un terrain de sport et qu'en dehors de toutes les considérations politiques et des antécédents haineux entre peuples, paradoxalement arabes et voisins, le football a toujours été un facteur de rassemblement.
Certes les mauvais exemples, en Afrique comme en Europe ont écorné cette réputation séculaire de rassembleur qui est celle du ballon rond, car l'enjeu a très souvent pris le pas sur le jeu. Dans tous les cas, la plupart du temps, ce sont des débordements qui, à la limite, des faits de hooligans très vite rattrapés par la justice de leur pays ou les instances dirigeantes du football mondial. Mais dans le cas de ces éliminatoires pour la Coupe du monde 2010 que l'Afrique accueille pour la première fois, ce sont les gouvernants égyptiens et algériens eux-mêmes qui sont honteusement descendus dans l'arène. Et pour ne rien arranger, la presse des deux pays, par des déclarations et des articles de...guerre ont allumé et attisé un feu qui consume tout sur son passage. Pire, le match d'appui de ce mercredi 18 novembre se joue au Soudan, un pays où la guerre est en train de pousser racine. Pourquoi avoir programmé cette rencontre de tension, que dis-je de haute tension dans une ville où le feu du four du Darfour brûle toujours?
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