Dakar — Pour mieux harmoniser ses modes d'intervention et affiner ses politiques de promotion d'éducation des jeunes filles issues des milieux défavorisés, le FAWE, une organisation non gouvernementale panafricaine crée en 1992, présente dans 35 pays d'Afrique subsaharienne et dont le siège est au Kenya, ouvre un nouveau bureau sous-régional en Afrique de l'ouest. Il couvrira 12 pays (Bourkina Faso, Benin, Gambie, Ghana, Guinée, Libéria, Mali, Niger, Nigéria, Sénégal, Sierra Leone et Togo).
Dans son allocution, la Directrice exécutive du Fawe, Mme Codou Diaw a rappelé l'urgence de changer les politiques d'éducation en mettant un accent particulier sur «la sensibilisation des enseignants sur les questions de genre mais surtout offrir un appui financier aux enfants victimes de pauvreté et de handicaps de tout bord».
Constatant que «peu de filles accèdent à une éducation et une formation durable et de qualité» alors que ces deux composantes «sont une exigeante pour toute personne et pour tout pays plus particulièrement les filles, actrices et porteuses de projets» le ministre de l'enseignement technique et de la formation professionnelle, Moussa Sakho a renouvelé toute sa détermination à appuyer la promotion de l'éducation de cette couche sociale.
Pour le ministre «cette situation s'explique moins par le manque de compétences ou de disposition des filles que par des pesanteurs culturelles sociales ainsi que l'absence de sensibilisation et d'information». C'est pourquoi dira-t-il dans l'immédiat «il sera question de la mise en place d'un programme genre au niveau des établissements scolaires sous sa tutelle et de l'exécution d'un projet de formation professionnelle féminine( FORPROFEM) dans les zones de concentration de Kaolack, Diourbel et Kaffrine».
Le souhait de voir un monde exempt de toute disparité de genre et dans lequel toutes les filles d'Afrique accèdent à une éducation de qualité passe forcément par la formation et la sensibilisation des enseignants afin de prendre en charge et même à satisfaire les besoins spécifiques dans les salles de classe des besoins des enfants affectés par la pauvreté.
Fort de ce constat, FAWE ambitionne de corriger certaines erreurs en «influant sur la transformation des systèmes éducatifs en Afrique, et en soutenant les politiques qui assurent l'égalité et l'équité de genre afin d'améliorer l'accès à l'école, le maintien et la réussite scolaire des filles».