Depuis la dernière attaque des rebelles contre le régime de Ndjamena en février 2008, les relations s'étaient dégradées entre le Soudan et le Tchad. Et suite aux actions de rapprochement posées en juillet 2004, le président Omar El Béchir et son homologue tchadien, Idriss Deby Itno, se voient obligés de se garantir mutuellement la sécurité dans un contexte régional qui leur est de plus en plus défavorable.
La récente visite d'Idriss Deby en terre soudanaise marque une étape importante dans le processus de rapprochement entre les deux pays. Pour la première fois, depuis juillet 2004, le Tchad et le Soudan ont décidé de jeter les bases d'une entente matérialisée par quelques accords. Une façon pour les présidents Omar El Béchir et Idriss Deby Itno de dépasser les clivages nés d'une tentative de déstabilisation mutuelle. Un conflit à distance par rébellion interposée. Aujourd'hui, ce qui pousse ces deux leaders à adopter cette stratégie d'apaisement, c'est surtout un contexte national et régional qui leur apparaît de plus en plus défavorable. D'abord au Tchad, où la France, qui peut se targuer d'avoir sauvé le régime de Deby, suite à l'attaque de février de 2008, trouve qu"il n'y a pas d'autres alternatives' à ce dernier. Mais il faut dire que la fameuse affaire du transfert des enfants tchadiens par l'association française Arche de Zoé semble mettre du sable dans les relations entre ces deux pays.
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