Lome - Togo — « Le niveau optimal de transparence et de crédibilité de l'élection présidentielle du 04 mars 2010 au Togo dépendra de la manière dont les autorités compétentes vont gérer la transmission, la compilation et la proclamation des résultats ». C'est l'une des conclusions de la Mission d'Observation de la CEDEAO pour ce scrutin. Conclusions contenues dans la Déclaration faite au lendemain du scrutin par le Chef de cette Mission, M. Babacar NDIAYE, l'ancien Président de la Banque Africaine de Développement (BAD).
« Notre Mission produira un rapport complet sur le processus de l'élection présidentielle, assorti de recommandations idoines, dans les meilleurs délais » a indiqué M. NDIAYE. Cependant, a-t-il laissé entendre, le travail d'observation qui a été mené n'a pris en compte à ce stade que le processus électoral qui s'arrête à la proclamation des résultats au niveau des bureaux de vote. La Mission de la CEDEAO, a précisé son Chef, observera étroitement les dernières phases du processus électoral, notamment la transmission, la compilation et la publication des résultats provisoires de l'élection du 04 Mars 2010. Mais en attendant, elle a indiqué que « l'élection présidentielle du 04 mars 2010 au Togo était libre et s'est déroulée dans une atmosphère apaisée ». « Le niveau optimal de transparence et de crédibilité de l'élection présidentielle du 04 mars 2010 au Togo dépendra de la manière dont les autorités compétentes vont gérer les phases conclusives à savoir la transmission, la compilation et la proclamation des résultats.
A cette fin, la Mission recommande l'acceptation par les différents candidats des résultats qui seront issus des urnes, et de recourir, si nécessaire, exclusivement aux voies légales et constitutionnelles en cas de contestation. Elle exhorte tous les candidats et leurs militants à mettre l'intérêt du Togo au dessus de leurs ambitions partisanes » a souligné M. Babacar NDIAYE. La Mission a salué le peuple togolais qui a su transcender les contingences du moment, pour s'entendre sur l'essentiel en vue de préserver la cohésion nationale. A cet égard, elle encourage les parties prenantes à apporter des solutions aux défis liés à la Constitution et au code électoral, notamment la modernisation de l'état civil et le recensement de la population comme base d'un fichier électoral fiable, la qualité bulletin de vote, les modalités de transmission des résultats.
La Mission a saisi l'occasion pour recommander de conférer à la CENI un caractère permanent, de renforcer son indépendance afin de lui permettre de mieux s'acquitter de ses missions de formation, de sensibilisation et de conduite efficace du processus électoral. Après avoir remercié les observateurs de la CEDEAO pour leur disponibilité, leur engagement et la qualité du travail accompli, M. NDIAYE a salué la présence des autres Missions d'Observation, notamment celles de l'Union Africaine (UA), de l'Union Economique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA), de la Communauté des Etats Sahélo-Sahariens (CENSAD), de l'Union Européenne (UE), de l'Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) et du Bureau du Haut Commissariat aux Droits de l'Homme, dont la présence a contribué à rendre crédible le processus électoral. Il a également apprécié le rôle primordial joué par la presse togolaise et internationale dans l'accompagnement du processus électoral.