Niamey — La Commission de la CEDEAO a remis un chèque de 550 000 dollars au Gouvernement nigérien pour l'aider à juguler la crise alimentaire. Ce chèque a été remis au Ministre de l'Economie et des Finances, M. Badamassi ANNOU, par le Président de la Commission de la CEDEAO, l'Ambassadeur James Victor GBEHO. C'était en présence du Premier Ministre, M. Mahamadou DANDA, de la Ministre des Affaires Etrangères, Mme Aminata Djibrilla Maïga TOURE et des Commissaires Dr. Adrienne DIOP, du Développement Humain, Mahamane TOURE, des Affaires Politiques et Ousseini SALIFOU, de l'Agriculture.
Pour l'Ambassadeur GBEHO, ce don est un premier secours aux sinistrés de la grave crise alimentaire que connaît le pays, pour leur permettre d'acheter les vivres et semences nécessaires. « Pour modeste qu'il soit, nous espérons que ce geste pourra au moins rendre le sourire aux victimes et leur faire retrouver foi en l'avenir », a dit le Président de la Commission de la CEDEAO Il a assuré que l'Institution qu'il dirige continuera de tout mettre en oeuvre afin de soutenir le Gouvernement nigérien dans les efforts qu'il déploie pour atténuer les difficultés du peuple. Il a laissé entendre que la Commission de la CEDEAO oeuvre de concert avec les partenaires compétents pour assurer la livraison rapide du maïs, du riz et du mil, et entend également solliciter la coopération d'autres Institutions internationales pour favoriser le prompt rétablissement des personnes affectées.
L'Ambassadeur James Victor GBEHO a indiqué avoir reçu avec une profonde tristesse la nouvelle relative à la grave crise alimentaire et la situation de malnutrition aiguë que connaît le Niger, en raison d'une mauvaise campagne agricole faisant suite à une pluviométrie des plus capricieuses. « Je suis profondément attristé d'assister à la souffrance de nos enfants et nos jeunes, ici comme dans le reste des pays sahéliens de notre région.
Celles-ci ont contribué à aggraver la situation économique de nos Etats membres, réduisant par la même occasion leurs capacités à assurer la bonne gouvernance aux populations. Notre région a connu récemment diverses catastrophes naturelles, allant des inondations cycliques à la désertification, en passant par les invasions de criquets, les prédateurs des graminées, etc. Il importe que nous continuions à développer des solutions durables en créant des synergies avec les partenaires compétents afin de mettre en place des filets de sauvetage et atténuer l'impact de ces catastrophes », a souligné l'Ambassadeur GBEHO.
Pour lui, la vision de la CEDEAO, celle d'une mutation d'une CEDEAO des Etats à une CEDEAO des Peuples, trouve dans ces catastrophes naturelles récurrentes, un des obstacles majeurs à sa concrétisation ainsi qu'à la création des conditions de la croissance et du développement harmonieux. Dans ce cadre, a-t- il mentionné, la Commission de la CEDEAO, en tant qu'Institution régionale, est investie du mandat d'élaborer des stratégies destinées à atténuer les souffrances des populations victimes de catastrophes survenant dans les Etats membres, qu'elles soient naturelles ou engendrées par l'Homme. Il a lancé un appel à la Communauté Internationale, aux partenaires au développement afin qu'ils assistent le Niger sur le plan alimentaire. En recevant le chèque, le Ministre nigérien de l'Economie et des Finances a exprimé sa gratitude et sa reconnaissance au Président de la Commission de la CEDEAO pour cette assistance financière très appréciable. Il a rassuré l'Ambassadeur GBEHO de l'usage judicieux qui sera fait de ce don. « Ce que vous venez de faire témoigne de la solidarité régionale de nos pays africains. Je voudrais vous rassurer que cette contribution sera mise à la disposition des populations nigériennes qui sont dans le besoin.
Je voudrais aussi vous demander de transmettre les remerciements du Gouvernement nigérien et de son peuple aux autorités de la Commission de la CEDEAO et aux Etats membres de la CEDEAO. Nous n'avons aucun doute que la CEDEAO sera à nos côtés, non seulement par rapport à cette réponse d'urgence, mais aussi dans la gestion à moyen et à long termes de ce genre de crises », a indiqué M. Badamassi ANNOU.