Lome - Togo — Le Directeur de l'Éducation, de la Culture, des Sciences et de la Technologie de la CEDEAO, Professeur Abdoulaye Maga, a lancé un appel à tous les opérateurs du secteur de l'éducation pour une formation "massive", une sensibilisation et un plaidoyer sur les systèmes d'information et de gestion.
Professeur Maga s'adressait aux participants à une réunion de trois jours ouverte à Lomé, capitale du Togo, le mercredi 16 juin 2010 à Lomé, pour relancer le programme des Systèmes d'information et de gestion de l'éducation (SIGE) de la CEDEAO qui assurera également une politique détaillée de SIGE au niveau régional en Afrique de l'Ouest. Le Directeur qui était représenté par un haut fonctionnaire du département, Mme Rachel Ogbe, a également mis l'accent sur la nécessité du financement et de l'institutionnalisation de la gestion de l'information en Afrique de l'Ouest. Il a exprimé sa satisfaction quant aux approches qui sont en train d'être adoptées par la Commission de l'Union Africaine et ses partenaires dans le souci de renforcer la capacité des experts en SIGE dans les États membres de la CEDEAO. Il a avisé que les programmes de renforcement de capacités et les approches devraient commencer avec des technologies simples "qui seront progressivement adaptées aux normes internationales sans compromettre les standards". Tout en rassurant que des mesures seraient prises pour démystifier les fausses idées socio-culturelles associées au SIGE ainsi que ses technologies et approches, Professeur Maga a averti que les questions des statistiques et leur utilisation finale "devraient être traitées avec sincérité de manière à optimiser l'utilisation du SIGE".
La réunion de Lomé vise à imprimer une orientation en vue de la mise en oeuvre du SIGE au niveau régional et à sensibiliser les opérateurs pour des efforts d'harmonisation au niveau national, eu égard aux différents niveaux de mise en oeuvre du SIGE dans les 15 États membres de la CEDEAO. Plus particulièrement, elle préparera le rapport sur l'évolution du SIGE à travers la région, formera les experts sur l'utilisation des outils d'évaluation du SIGE préparés par l'Union Africaine (UA) et d'autres partenaires ; elle élaborera également un mécanisme pour la mise en oeuvre du programme de SIGE par la CEDEAO. La formation est censée mieux préparer les participants en tant qu'opérateurs dans les États membres pour faciliter le développement d'un SIGE parfaitement au point qui permettra à la CEDEAO de collecter des données pertinentes sur l'éducation, les traiter et les analyser pour une diffusion. Ces données et informations servent à faciliter la planification, la budgétisation, le suivi et l'évaluation des différents programmes, projets et activités dans le secteur de l'éducation. Le SIGE est l'un des programmes prioritaires contenu dans le plan d'action pour la Deuxième décennie de l'Éducation en Afrique, couvrant la période 2006- 2015 qui doit connaître une mise en oeuvre rapide.
Il cherche à offrir une base opportune et fondée pour la planification et la gestion des services pédagogiques, établir un ensemble d'indicateurs pertinents pour la collecte et l'utilisation des données, de même qu'à créer ou à contribuer à un système national de collecte, de traitement et d'utilisation des données pédagogiques. Les opérateurs suivent des indices tels que l'alphabétisation des adultes, l'alphabétisation des jeunes, l'enseignement primaire, l'enseignement secondaire, les ressources humaines, les finances, les effectifs dans le privé et les enfants déscolarisés dans la mise en oeuvre du SIGE. Les États membres représentés à la réunion sont : Bénin, Burkina Faso, Côte d'Ivoire, Gambie, Ghana, Guinée, Liberia, Mali, Nigeria, Sénégal, Sierra Leone et Togo.
Étaient également représentés, la Commission de l'Union Africaine, la Banque africaine de développement, l'Association pour le développement de l'éducation en Afrique (ADEA) l'Institut panafricain pour l'éducation et le développement (IPED), l'Association pour la promotion de l'éducation non formelle (APENF), le Conseil régional pour l'éducation et l'alphabétisation en Afrique (CREAA), UNESCO, UNICEF et des organisations de la société civile, y compris le Groupe de travail sur l'éducation non formelle au Bénin (GTENF).