Fin à Ouagadougou du symposium de la CEDEAO sur le développement

18 Octobre 2010
communiqué de presse

Ouagadougou - Burkina Faso — 250 chercheurs africains, académiciens, acteurs des organisations de la société civile et du secteur privé, représentants d'Institutions spécialisées régionales et internationnales ont confronté leurs idées sur le développement africain au cours d'un symposium sur le développement africain organisé par la CEDEAO du 3 au 5 octobre 2010 à Ougadougou.

Financée par l'Union Européenne, la rencontre aura permis aux participants de discuter plusieurs thèmes de développement qui préocupent le continent noir. Il s'agit entre autres des leçons du cinquantenaire des Indépendances, les origines des crises de développement en Afrique de l'Ouest, l'impact des crises de développement, l'impact des aides étrangères, le statut de la femme, la culture, les relations Occident/Afrique ; la globalisation, la mondialisation, l'intégration régionale, les NTICs, l'industrialisation, les libertés civiques et politiques, la monnaie unique, les causes de la pauvreté,les formes de lutte contre la pauvreté, le rôle de la société civile, les migrations, les conflits transfrontaliers, l'implication de la diaspora, la communication intravertie, la sécurité alimentaire, le rôle du secteur privé.

A la lumière des discussions, parfois nourries, les participants ont formulé une série de recommandations. Au nombre de celles-ci ont note la nécessaire réalisation d'une révolution agricole pour nourrir d'abord les populations, assurer la sécurité alimentaire, réduire la dépendance alimentaire, augmenter la production agricole et répondre aux besoins alimentaires des citoyens.

Le symposium de Ougadougou a demandé de trouver pour l'Afrique, un nouveau système de financement du développement qui affranchirait la région de la dépendance vis-àvis de l'extérieur, d'appuyer le secteur privé et d'atablir des passerelles entre l'industrie, la recherche et les finances afin de permettre au secteur privé de saisir toutes les opportunités d'investissement de la région. Une autre recommandation forte du symposium a été d'amener les chercheurs à proposer un plan de développement industriel à travers une planification technologique et mettre en place dans la région une vraie stratégie de développement des biotechnologies en encourageant les entreprises qui supportent l'innovation. Une autre résolution est relative à la mise en place d'une politique de sécurité juridique pour tous dans la région et d'inciter à revenir aux formes de civisme à travers le respect de l'autre et le respect de soi même. Il a aussi été question de promouvoir le patriotisme de tous les acteurs du développement dans la région.

Le symposium a également recommandé de demander aux Etats membres de la CEDEAO, d'arreter un échéancier définitif quant à la création de la monnaie unique, de mettre en place une vraie politique de la communication au plan régional, de créer une cellule de veille pour anticiper sur les crises et de donner corps au concept de pays frontière et son opérationnalisation à travers le démantèlement des barrières à l'intérieur de la région. Il s'est aussi agit d'orienter le prélèvement communautaire vers des pistes telles que le financement des infrastructures, le financement de la recherche, la mise en place des dispositifs adéquates pour le financement de la recherche, de mettre en place une culture de la statistique propre à la région, de favoriser le retour des diasporas africaines en créant de meilleurs conditions d'insertion et d'intégration.

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