Abidjan - Cote d'Ivoire — La CEDEAO salue les efforts déployés par les autorités ivoiriennes et toutes les parties prenantes au processus électoral pour assurer l'organisation et la tenue effective du second tour de l'élection présidentielle du 28 novembre 2010.
La CEDEAO se préoccupe toutefois du climat de tension relative et des incidents qui ont été déplorés ces derniers jours et qui sont de nature à entacher la sérénité du scrutin et à affecter les bases de la réconciliation nationale du pays. La CEDEAO lance donc un appel à toute la population ivoirienne, aux partis politiques ainsi qu'à leurs militants et sympathisants au calme. Elle les exhorte à préserver l'ordre, la discipline et la sérénité qui ont régné au cours du premier tour de l'élection présidentielle et qui ont contribué à conférer jusqu'alors, un caractère apaisé au processus électoral.
La CEDEAO réaffirme que la sortie définitive de la crise ivoirienne dans la paix et la tolérance nécessite le maintien d'un climat socio-politique stable. Elle se félicite de la conscience politique et de l'attitude citoyenne observées par les deux candidats en lice pour le second tour lors de leur débat télévisé ainsi que des appels qu'ils ont lancé en direction de toute la population ivoirienne en vue d'un scrutin et d'une période post - électorale apaisés.
Dans le souci de préserver l'intégrité et la stabilité de la Côte-d'Ivoire, la CEDEAO les encourage à placer l'intérêt supérieur de la nation au-dessus de toute considération partisane. En particulier, elle les exhorte à veiller au respect scrupuleux des dispositions du code de bonne conduite signé par toutes les parties prenantes notamment, l'acceptation du verdict des urnes et le recours, si nécessaire, des seules voies légales pour régler tout contentieux électoral.
Tout en appelant les ivoiriens et les ivoiriennes à faire de la journée du 28 novembre 2010 ainsi que de la période post électorale, un moment historique de confraternité retrouvée, la CEDEAO invite les média ivoiriens à exercer leur rôle dans le respect de la déontologie et à éviter par conséquent de relayer des informations de nature à fragiliser l'unité nationale.