Un important service d'ordre s'est déployé hier autour de la place du 1er-Mai à Alger pour empêcher une seconde tentative de marche à laquelle avait appelé la Coordination nationale pour le changement et la démocratie (CNCD). Même si le dispositif policier semblait moins important que celui mis en place le 12 février, surtout en nombre de véhicules déployés, la manifestation a tourné court.
Plusieurs centaines de policiers ont occupé les points névralgiques de la place du 1er-Mai. Des agents étaient disposés, en se tenant la main, autour du rond-point qui fait face à l'hôpital Mustapha, comme celui près des arrêts de bus. Face à la station d'essence, des barrières métalliques et autres humaines dirigeaient les passants de manière a éviter leur rapprochement avec les manifestants. Et ce scénario s'est répété sur tous les trajets qui mènent aux marcheurs. A la rue Belouizdad, tout au long des arcades, les policiers étaient disposés de manière à délimiter la route faisant face aux magasins en invitant les passants à circuler. Très détendus, ces policiers qui ne portaient ni armes ni matraques semblaient répondre à des instructions qui les rendaient presque «affables». Sans animosité, mais avec fermeté, ils incitaient les curieux à se déplacer toujours plus loin.
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