Afrique: "La meilleure chance" pour en finir avec la polio ? Bill Gates soutient des programmes alimentaires et des campagnes de vaccination pour lutter contre la pauvreté

Campagne de vaccination.
9 Février 2011
interview

La probabilité que quelques pays africains atteignent des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), lancés par les Nations unies pour réduire la pauvreté sévère d’ici à 2015, a provoqué une avalanche d’études et de débats sur l’aide au développement. Beaucoup affirment que l’aide, en général, a fait plus de mal que de bien.

Depuis qu’il a pris sa retraite de Microsoft, en 2008, Bill Gates se consacre à temps plein à la promesse que l’aide internationale, utilisée efficacement, peut fondamentalement changer les moyens d’existence. Selon la Fondation Carter, la Fondation Bill & Melinda Gates, créée par Gates et son épouse Melinda French Gates, est la plus grande organisation caritative des Etats-Unis, environ trois fois plus riche que celle qui vient après elle. La Fondation Gates est largement en tête dans les donations annuelles. L’engagement de Warren Buffett, en 2006, à verser l’essentiel de ses actions de sa société d’investissement Berkshire Hathaway a réellement doublé les capacités de donation de la fondation. La Fondation Bill & Melinda Gates décrit son approche par cercle fermé comme un processus en quatre phases : développer une stratégie, donner une subventionner, évaluer les progrès, rectifier la stratégie. L’évaluation efficace est bâtie sur le processus d’évaluation menant aux zones cibles. Pendant plus d‘une décennie d’activités, le principal facteur a été d’œuvrer pour sauver la vie des enfants par des interventions à travers les soins de santé primaire dans les pays pauvres. La réduction de la faim à travers des innovations agricoles est devenue un thème du programme de développement mondial.

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Dans sa «Lettre annuelle» 2011sur le travail de la fondation, Bill Gates souligne que les plus pauvres du monde ne pourront pas exposer leur cas aux dirigeants du monde, ainsi il veut les aider à le faire «en décrivant les progrès et le potentiel que j’ai vus dans les principaux domaines de la santé et du développement». Tami Hultman de AllAfrica s’est entretenu avec lui la semaine dernière à Washington sur son message.

La fondation est le principal investisseur dans les projets pour la sécurité alimentaire en Afrique. Le gouvernement britannique vient juste de publier un rapport très alarmant, «L’avenir de l’alimentation et de l’agriculture», appelant à une action urgente sur la production et la distribution de la nourriture, qualifiant cela de développement unique dans l’histoire. Le voyez-vous comme un moment de péril unique ou d’opportunité. Ou les deux à la fois ?

Nous avons besoin d’une vision à long terme pour améliorer la productivité, particulièrement la productivité africaine, parce que le monde va avoir besoin de plus de nourriture. Ce serait merveilleux qu’il y ait une harmonie entre les besoins des petits producteurs en Afrique et ceux du monde. Si nous pouvons obtenir que ces exploitants produisent assez de graines, leur permettre d’accéder aux facteurs de production et à l’extension des services, il y aura toujours une chance de créer quelque chose de durable. La demande est là.

Il n’y a pas un autre endroit dans le monde où il y a autant de surfaces avec une faible productivité qu’en Afrique. La semaine dernière, mon épouse était au Ghana pour visiter des projets dans lesquels nous intervenons dont certains portent sur la production du cacao. Ils ont des cacaoyers qui produisent quatre fois plus. Maintenant ils ont besoin de crédits pour obtenir de l’engrais et ils ont besoins d’informations sur la façon de les obtenir. Le monde veut acheter ces biens.

Il est très clair qu’il s’agit d’une harmonisation entre ce que le monde veut et les besoins des producteurs. Les prix des denrées alimentaires ont beaucoup augmenté dans les villes – et 70% des pauvres qui sont de petits producteurs. C’est excellent pour eux.

Il y a beaucoup de choses qu’on ne peut pas faire en une année. On a besoin de commencer maintenant. Il faut une période de cinq ans pour certaines de ces interventions – peut être même une période de 10 ans pour quelques-unes, s’il s’agit de nouvelles semences. L’occasion de tripler même les niveaux de productivités se présente parfaitement..

Au cours de notre dernier entretien, vous aviez parlé de l’importance d’une approche intégrée pour obtenir des progrès dans le domaine de la santé, par exemple dans la lutte contre le paludisme. Voyez-vous la même chose pour l’agriculture ? Par exemple, est- il besoin de coalitions internationales pour coordonner le travail avec les producteurs - dans les politiques alimentaires en général – pour leur permettre de gagner plus facilement de l’argent en vendant ces récoltes ?

Eh bien, on a juste besoin d’aider ces producteurs à améliorer leur production. Souvent, cela implique des infrastructures comme les routes. Parfois il s’agit de groupes de recherches agricoles. Pour éduquer, nous utilisons maintenant une technologie simple où nous nous servons de cassettes vidéo et de DVD sur des producteurs parlant à d’autres producteurs des meilleures pratiques.

L’Alliance pour une révolution verte en Afrique, dirigée par Kofi Annan (l’ancien secrétaire général de l’ONU), fait du bon travail. Nous avons le projet avec le Programme alimentaire mondial (PAM) mentionné dans la lettre. Nous lui avons donné une subvention pour utiliser son expertise afin d’aider les petits producteurs à améliorer leurs capacités de conditionnement et de stockage des produits. Ainsi, ils sont capables de participer à la concurrence pour ravitailler les gros acheteurs de nourriture, dont le PAM. Cela permettra au PAM d’acheter plus de nourriture sur place, de l’obtenir plus vite et d’amoindrir les coûts de transport. Ainsi, c’est du gagnant-gagnant où vous avez des endroits en Afrique qui n’ont pas assez de nourriture et d’autres qui ont de la nourriture à vendre. Vous allez le faire à l’intérieur du continent, ce qui est un nouveau model.

L’administrateur de l’USAID, Rajiv Shah, a déclare que l’année dernière l’agence a dépensé 250 millions de dollars pour l’achat de nourriture localement, alors qu’aucune somme n’y était consacrée il y a quelques années. Que se passerait-il si toutes les agences bilatérales et multilatérales essayaient de suivre cet exemple partout où les sources de nourritures sont localement disponibles ? Cela va-t-il faire une grande différence ? Ou est-elle juste trop peu disponible localement ? C’est ce que vous essayez de résoudre sur le terrain en obtenant l’amélioration de la productivité.

On n’a pas besoin de changer brusquement et de forcer tout dans cette voix, parce que une partie de la générosité que vous avez dans votre programme alimentaire vient du fait que vous avez la volonté de prendre une partie de la production des pays riches. Le monde est en train de faire un meilleur travail en trouvant un équilibre entre la source locale et la source mondiale maintenant plus que par le passé. Vous avez des situations extrêmes – tel que le Nigeria qui importe une importante quantité de riz de la Thaïlande. Eh bien, qu’en est-il de la riziculture au Nigeria en termes de qualité et de productivité ? Cela signifie-t-il que le pays n’est pas auto-suffisant ? Il faudrait remédier à cette situation. Ill y a des progrès, mais il est encore un importateur net.

Donc, vous n’avez pas à occuper des questions de financement local si vous pouvez nourrir les gens là où ils sont ?

C’est exact. L’Afrique devrait être capable de se nourrir elle-même et d’exporter. Paradoxalement, ce n’est pas le cas aujourd’hui. Et l’augmentation de l’urbanisation signifie qu’on doit augmenter la productivité pour atteindre cet objectif.

Vous soulignez dans votre lettre que la réduction du fardeau des maladies aide à atteindre toute sorte d’objectifs, la sécurité alimentaire, je suppose, par la réduction du taux de natalité, l’augmentation du QI. Ce n’est pas quelque chose dont on entend beaucoup parler.

Non, on n’en a pas fait la promotion. Les défis de l’augmentation de la population en Afrique sont vraiment un peu effrayant. Il y a beaucoup de tendances positives en Afrique et je suis très enthousiasmé par les progrès. Ce qui est dur c’est que même si la taille moyenne de la famille diminue, le niveau restera élevé. Mais si nous n’améliorons pas la santé, alors nous aurons même une plus grande augmentation. La Tanzanie va certainement avoir une population de 90 millions d’habitants, mais si on ne concentre pas les efforts sur la santé, celle-ci sera de 150 millions.

C’est ahurissant comme défi. Que ce soit l’éducation ou l’emploi, la qualité de la gouvernance, la stabilité - tous ces domaines sont réalisables si on n’a pas une population qui explose. Je ne sais pas pourquoi on en parle pas beaucoup plus, parce que c’est un grand problème. Il n’a rien à avoir avec le souci du choix ou du désir de chacun. C’est une affaire de volonté. Avoir des enfants en meilleure santé, c’est simplement le choix de la famille (d’en avoir moins). C’est bon sur le plan local et mondial.

Vous avez souligné que l’une des raisons que l’Afrique n’arrive pas à atteindre son autosuffisance alimentaire s’explique par la non-utilisation ou la sous exploitation de ses terres. Dans le même temps, il y a une sorte de ruée vers la terre en Afrique avec des investisseurs qui achètent de vastes domaines. Un rapport qui vient d’être publié à Londres par l’Institut international pour l’environnement et le développement exprime des inquiétudes face à la tendance du fait qu’il y a un manque de contrôle adéquat et peu de bénéfice pour la population locale. Mais le rapport cite le Liberia, sous la direction de la présidente Mme Eleanor Johnon Sirleaf, qui montre que des contrats bien négociés peuvent être vraiment bénéfiques. Avez-vous des raisons d’espérer que ces genres de questions politiques feront l’objet d’une plus grande attention et se développeront au cours des toutes prochaines années ?

Beaucoup de ces accords agraires sont bénéfiques et ce serait très mauvais si certains étaient laissés en rade à cause de la façon des groupes occidentaux de regarder les choses. Chaque fois que quelqu’un investit en Afrique et y construit des infrastructures, c’est lui qui court des risques. On ne peut pas emporter les infrastructures à la maison ! Je n’approuve pas tous ces accords, mais quand des capitaux arrivent en Afrique, c’est un bon signe. L’Afrique doit regarder ces choses-là, mais celles-ci ne doivent pas être vues purement à travers le regard occidental, parce que c’est une opportunité réelle car le reste du monde regarde l’Afrique.

S’assurer que c’est raisonnable, mais ne pas réagir instinctivement contre eux ?

Tout à fait. Il y avait une tendance à le faire par des gens qui viennent hors du pays.

Dans votre lettre de cette année vous avez parlé de la polio et comment le monde est près de pouvoir l’éradiquer. Est une des choses pour lesquelles les gens pourraient être enthousiastes ?

Absolument ! Je suis très enthousiaste. C‘est la chose à laquelle je consacre plus de temps que sur toute autre. Le Nigeria était un pays où nous n’avons pas pu l’éradiquer. Maintenant elle se propage : le Niger, le Tchad, le Congo. Il y a plusieurs endroits où nous la faisons reculer.

Au Nigeria, le nord est toujours un défi et nous espérons que les élections n’ont pas démobilisé les gens. Mais c’était une année fantastique au Nigeria. Nous avons obtenu une réduction de plus de 80% des cas. C’est la conjugaison de la priorité donnée par les dirigeants religieux et politiques et la mise au point d’un vaccin – le vaccin monovalent. – qui est plus puissant. Ainsi, il y a une tendance très positive. Nous avons eu beaucoup d’énergie à propos «Finissons-en avec».

C’est juste une statistique : une réduction de 80% en une année.

Malheureusement le nombre peut rebondir. Cette éruption au Congo est un grand exemple qui montre pourquoi on doit partir de zéro, parce que autrement on va simplement la propager à nouveau dans un endroit quelconque qui n’a pas de très hauts niveaux de vaccination. C’est notre meilleure chance et chacun des gouvernements africains doit le prendre très au sérieux.

Maintenant j’aide à assurer que l’argent augmente. Les plus grands donateurs sont les Etats-Unis, notre fondation et le Rotary. Mais nous avons obtenu que Abu Dhabi mette plus d’argent, alors que le Royaume-Uni a doublé son engagement pour la campagne contre la polio. Ainsi, je pense que nous pourrons mobiliser le budget.

C’est incroyable quand on pense qu’il y avait 350.000 cas il y a seulement deux décennies.

Oui, cela pourrait être un miracle le deuxième miracle après la variole. Il revigorerait et stimulerait tout le domaine mondial de la santé pour prendre en charge le défi de mettre au point plus de nouveaux vaccins et de porter le taux de couverture de 70%, actuellement, à près e 90%.

Ainsi, le succès génère l’espoir et cela donne de l’énergie ?

Eh bien, nous avons vu que la variole a disparu le dernier cas a été enregistré en 1977, son éradication déclarée en 1979. Juste après cela, l’UNICEF s’est lancé le défi de porter le taux de vaccination de 20% à 70%. L’Afrique avait un taux de vaccination extrêmement bas et ainsi une grande part de l’augmentation – sous le leadership de Jim Grant (ancien directeur de l’UNICEF) revenait à l’Afrique.

Il a plafonné depuis lors, ce qui est mieux que de chuter. Maintenant nous avons besoin de le redynamiser. Je vois tous les principaux acteurs GAVI (l’Alliance mondiale pour les vaccins et l’immunisation) l’UNICEF, l’OMS (Organisation mondiale de la santé), des personnes comme nous-mêmes qui disent «Finissons-en avec la polio ! Améliorons les taux de vaccination, obtenons des vaccins contre le rotavirus, contre le pneumocoque, mettons les au point».

C’est pourquoi je me concentre beaucoup sur que ce n’est pas simplement des bénéfices en terme de mortalité bien que cela pourrait suffire à lui-seul. C’est le fait que beaucoup d’enfants qui survivent en sorte avec des séquelles. Je pense que si les gouvernements africains le comprenaient, ils en feraient plus qu’une priorité.

Vous parlez des vaccins en général comme d’une potion magique

Oui, c’est 2% des dépenses en santé qui vous donne l’essentiel de tous les bénéfices des interventions en santé. Si vous faites de bonnes choses pour des enfants âgés de moins de 28 jours (la période néonatale qui compte pour une grande proportion sur décès infantiles) – prendre soin de la mère et de l’enfant, faire la vaccination correctement, éviter et réduire le Sida- vous pouvez avoir une grande santé même dans un pays assez pauvre.

J’ai été frappé par vos statistiques qu’en effet chaque réduction de 2000 dollars dans les dépenses pour les vaccins entraîne la mort d’un enfant. Cela ressemble certainement à un bon cri du cœur à l’aide publique. Mais qu’en est-il des décideurs politiques qui sont si tiraillés tirés et confrontés à de difficiles choix budgétaires ? Quel argument donnerez-vous à quelqu’un qui doit comprendre s’il faut maintenir l’aide internationale et comment ?

Eh bien, vous avez l’exemple du Royaume-Uni qui augmente encore son aide internationale de 0,7% de son PIB même pendant qu’il diminue autre chose de son budget. Le Royaume-Uni est surprenant. Nous espérons que beaucoup de gens bénéficient de cet exemple. Nous ne sommes pas sûrs de ce qui va arriver au niveau de l’aide dans plusieurs endroits. Il y a eu des réductions. L’Italie a réduit plus que tout le monde.

Chacun a des défis budgétaires, même les Etats-Unis. Ainsi, je fais de mon mieux pour rappeler aux gens que l’aide n’est pas une chose amorphe. Elle n’est pas destinée à construire des palais pour Mobutu (ancien dictateur du Congo). Elle sert à éradiquer la polio, à acheter des vaccins contre les rotavirus et plus de semences productives pour la sécurité alimentaire et assurer des revenus aux paysans pauvres.

Vous soutenez que le VIH/SIDA a besoin aussi bien de prévention que de traitement. Ce n’est pas une chose dont on entend beaucoup plus parler, mais c’est encore un grand problème.

Au début nous pensions qu’il fallait simplement amener les gens à prendre conscience du VIH. La fondation Kaiser et la nôtre avaient créé quelque chose qui s’appelait LoveLife. C’était le plus grand acheteur de panneaux d’affiche publicitaire du pays et avait amené la prise de conscience jusqu’à près de 99%, mais malheureusement, le changement réel de comportement était très modeste. Ainsi, c’est un défi.

La circoncision masculine est apparue comme une chose très concrète. La demande est là, seulement les gouvernements n’ont pas amélioré les capacités – des obstacles réglementaires – n’ont pas autorisé les voies et moyens très efficaces pour que cela soit fait.

Que pensez-vous être le plus important message que vous êtes en train de véhiculer, soit en écrivant une lettre ou en parlant à un groupe ou à des journalistes ? Quel est le point crucial de ce que vous essayez de communiquer ?

Nous pouvons aider tous les pays à avoir les choses élémentaires que nous considérons comme acquis en termes de nutrition et de santé infantile – et cela les permet d’être se prendre en charge. C’est un bénéfice pour eux, mais aussi, en termes de stabilité et santé, c’est un bénéfice pour le monde entier. Nous sommes sur la bonne voie pour beaucoup de grandes améliorations. Nous avons simplement besoin de nous assurer que nous maintenons ces niveaux d’investissements même pendant les périodes de rigueur budgétaire.

Bien que les mouvements pro-démocratiques à travers l’Afrique du Nord soient concentrés sur la gouvernance, l’étincelle était sans doute la pauvreté, le désespoir économique. Je pense qu’ils essaient de plaider pour vous que le monde serait plus stable si nous faisions ces investissements et que nous puissions tous en bénéficier.

Oui, la population égyptienne a augmenté plus vite que le pays était capable de créer des opportunités économiques. C’est un bon message sur la manière de voir la croissance démographique et la façon de maximiser les opportunités économiques.

Et faire des investissements à long terme, comme vous le dites ?

Si on pense au long terme, il y a de puissants leviers pour parvenir à faite presque tout cela.

Alors, êtes-vous optimiste ?

Oui je suis optimiste. Chaque année nous aurons moins de décès d’enfants, moins de cas de polio, une meilleure productivité alimentaire. Comme nous améliorons les choses, les avancées supplémentaires ne sont pas aussi visibles que des échecs occasionnels. Mais aujourd’hui l’Afrique se porte mieux qu’il y a 20 ans. Il y a beaucoup de bons exemples dont les gens peuvent s’inspirer.

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