Cote d'Ivoire: Appel à une intervention de l'ONU et Paris - Nouveaux combats dans Abidjan

La situation en Côte d'ivoire reste très instable et l'insécurité la plus totale règne dans les rues d'Abidjan. Des tirs à l'arme lourde ont repris, hier, près du palais présidentiel dans Abidjan, après l'appel lancé par les avocats d'Alassane Ouattara, le président reconnu par la communauté internationale, demandant à l'ONU et à Paris de «neutraliser» les forces de Laurent Gbagbo. Les tirs, dont on ignorait dans l'immédiat l'origine, ont été entendus jusque dans le quartier de Cocody, dans le nord de la ville où se trouve la résidence où est retranché Laurent Gbagbo et où aucun combat n'a été signalé hier.

Le Plateau et Cocody sont largement contrôlés par les forces fidèles à Laurent Gbagbo, qui s'y battent avec acharnement contre celles d'Alassane Ouattara. Samedi dernier, le Golf Hotel, proche de Cocody où M. Ouattara et son gouvernement sont reclus depuis le début de la crise post-électorale il y a plus de quatre mois, a été la cible de tirs, notamment de mortier. Des civils fuyaient hier la zone, où le calme était revenu selon des témoignages. Le porte-parole de M. Gbagbo, Ahoua Don Mello, avait vivement démenti toute responsabilité dans cette «attaque imaginaire», tout en ajoutant que «le président Gbagbo appelle à la résistance contre les bombardements et les agissements de l'armée française en Côte d'Ivoire car, en définitive, c'est l'armée française qui nous attaque». Les avocats français de M. Ouattara, Jean-Paul Benoît et Jean-Pierre Mignard, ont publié hier à Paris un texte exhortant l'ONU et la France à «éliminer sans délai les armes lourdes, neutraliser les miliciens à la solde de Gbagbo qui constituent une force d'occupation illégale, et remettre à la justice le candidat battu». Le texte, transmis à la Présidence française et à l'ONU, a été écrit à leur initiative, mais «avec l'accord de M. Ouattara» auquel il a été soumis.

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