Addis Abéba, siège de l'Union africaine (AU), en Ethiopie, abrite ce mercredi 4 mai 2011, la première session de la Commission africaine de l'énergie nucléaire (CAEN). L'occasion de mettre en œuvre les dispositions du Traité sur la zone exempte d'armes nucléaires en Afrique, aussi connu sous le nom de Traité de Pelindaba, entré en vigueur en juillet 2009.
Comme l'a indiqué l'Ambassadeur Lamamra Ramtane, Commissaire de l'UA à la paix et à la sécurité, la première réunion de la CAEN est la concrétisation de l'engagement de l'UA «à œuvrer pour le renforcement des zones exemptes d'armes nucléaires en contribuant au désarment nucléaire et à l'efficacité du régime de non-prolifération, en vue d'un monde libéré des armes nucléaires ». (Discours disponible à l'adresse www.au.int)
Les premières assises de la CAEN ont aussi pour objectif d'asseoir les mécanismes de fonctionnement de la structure mais aussi de définir les moyens d'accompagner les Etats parties afin qu'ils se conforment au Traité de Pelindaba. Cela implique le respect de leurs obligations quant à la non-prolifération, le respect de l'interdiction d'essais nucléaires et de l'importation de déchets dangereux sur le continent et la promotion des applications pacifiques de la science et de la technologie nucléaire.
Jusqu'à son renouvellement en 2013, les douze membres de la CAEN sont l'Algérie, le Burkina Faso, le Cameroun, l'Ethiopie, le Kenya, la Libye, le Mali, Maurice, le Sénégal, l'Afrique du Sud, le Togo et la Tunisie. Le président et le vice-président de la CAEN seront élus l'issue de la session.
L'Accord régional de coopération pour l'Afrique sur la recherche, le développement et la formation dans les domaines de la science et de la technologie nucléaire (AFRA), le Forum des autorités de régulation nucléaire en Afrique (FNBRA) et la Commission préparatoire de l'Organisation du Traité d'interdiction complète des essais nucléaires (CTBTO) assistent à la session.