Abuja-Nigeria — Le siège de la Commission de la CEDEAO à Abuja, au Nigeria, abritera le 7 juillet 2011 la première conférence ministérielle sur l'aide humanitaire et les personnes déplacées en Afrique de l'Ouest. La rencontre sera précédée par une réunion préparatoire d'experts des États membres de la CEDEAO en matière d'assistance humanitaire et de déplacés internes et sera la première du genre depuis l'adoption, en octobre 2009, de la Convention de l'Union africaine sur la protection et l'assistance des personnes déplacées en Afrique dite Convention de Kampala.
Au cours d'une séance d'information sur ces importantes assises, tenue mercredi 11 mai à Abuja, la responsable du département du Développement humain et du Genre de la Commission, le Dr Adrienne Diop, a indiqué que la rencontre vise à promouvoir auprès des États membres de la CEDEAO la ratification et la mise en oeuvre de ladite convention. Dans une communication livrée à cette occasion, le directeur des Affaires humanitaires et sociales de la Commission, le Dr Daniel Eklu, est longuement revenu sur la Convention de Kampala ainsi que sur les objectifs et les résultats de la Conférence ministérielle sur l'aide humanitaire et les personnes déplacées en Afrique de l'Ouest. Après avoir dressé un état des lieux de la situation des personnes déplacées en Afrique de l'Ouest, le Dr Eklu a énuméré les facteurs qui sous-tendent les déplacements internes et qui sont, entre autres, les conflits armés, les crises politiques, les violations des droits de l'homme et les catastrophes naturelles ou provoquées.
Évoquant la conférence ministérielle elle-même, le conférencier a également souligné qu'elle vise à susciter un engagement en faveur de la ratification, en vue d'une mise en oeuvre rapide et efficace, de la Convention de Kampala de la part des membres de la CEDEAO. Sur les quinze (15) États de la Communauté, seuls deux, en l'occurrence la Gambie et la Sierra-Leone, ont ratifié à ce jour la Convention de l'Union africaine sur la protection et l'assistance des personnes déplacées en Afrique. La conférence ministérielle se propose aussi de créer une synergie d'actions et de susciter des partenariats pour mieux répondre aux besoins des personnes déplacées en Afrique de l'Ouest, a ajouté le Dr Daniel Eklu. La Convention de Kampala est un instrument juridique unique en son genre en raison de son caractère contraignant et de sa portée continentale, a expliqué le conférencier, précisant qu'il s'agit d'un « document complet applicable à toutes les causes de déplacements internes et prévoyant un large éventail de mesures axées sur la prévention, la gestion et la recherche de solutions durables et efficaces aux problèmes de déplacés forcés ».