Le réveil devrait être très douloureux dans la capitale fédérale du Nigeria, Abuja au lendemain de l'attentat suicide à la voiture piégée commis la veille contre le quartier général de la police fédérale.
Revendiqué par le groupe islamiste radical nigérian Boko Haram, cet attentat, le dernier d'ailleurs en date d'une série qui avait visé la capitale fédérale depuis octobre 2010 a tué six personnes dont le conducteur et un policier.
La veille de l'attentat, sur les chaînes de télévision nigérianes, Boko Haram avait menacé de lancer des attaques après avoir rompu le dialogue avec le président nouvellement élu. La série d'explosions et d'attaques visant des casernes de pompiers et des postes de police qui ont ébranlé le nord-est du pays n'était qu'un signal fort envoyé aux autorités
Exprimant son regret de n'avoir pas pu atteindre sa cible, le groupe radical qui réclame une application plus large de la charia (loi islamique) dans le pays indique dans son message signé par un certain Abu Zaid, que le chef de la police avait récemment tenu de durs propos quelques jours auparavant.
Le 30 mai, 18 personnes avaient été tuées par des bombes après l'investiture du président Goodluck Jonathan, dans la banlieue d'Abuja et dans les provinces du Nord, Borno et Bauchi.
Contrairement aux rebelles du MEND (Mouvement pour l'émancipation du delta du Niger), Boko Haram se réclame des talibans afghans et a lancé en 2009 une insurrection, qui a été violemment réprimée par une opération militaire faisant des centaines de morts.