C'est encore une victoire pour les manifestants de la place Tahrir, qui ont repris du service ces temps-ci. 587 généraux de police ont été mis à la retraite anticipée et des milliers d'autres policiers ont été mutés. Du jamais vu en Egypte où depuis plusieurs mois, la marmite sociale, qui bouillonne, a finalement eu raison de Moubarak. La décision du ministre de l'Intérieur vise en fait à sanctionner tous les éléments responsables de la violente répression qui a suivi la révolution place Tahrir du Caire.
Et certainement, en ces temps où le Conseil supérieur des forces armées est contesté, cette décision a pour objectif de réconcilier la police avec l'opinion nationale. De même, tout en promettant de mener à bien la transition, les militaires ont promis de ne plus tirer sur la population. Mais tout cela suffira-t-il à calmer la colère des Egyptiens qui, dans leur majorité, estiment que leur révolution est prise en otage ? Ils veulent que la transition se termine vite pour que la démocratie, pour laquelle ils se sont tant sacrifiés, ait droit de citer dans leur pays. Mais, au lieu de cela, ils assistent, impuissants, à un surplace inquiétant.
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