Pelegtenga. Voici un nom que beaucoup de Burkinabè ne connaissaient pas. Désormais, ce village sera associé à un évènement malheureux, la mise à feu et à sac de l'exploitation aurifère semi- mécanisée de l'entreprise Pinsapo Gold, le 14 septembre dernier. En quelques heures, les populations qui, semble-t-il, étaient mécontentes du non-respect des engagements (notamment les infrastructures socioéconomiques) par la société Pinsapo, ont réduit à néant des investissements très lourds de plusieurs millions, voire des milliards de F CFA. Dans un Etat de droit, on ne peut pas tolérer ce genre de comportements qui donnent une image négative de notre pays. Faut-il le rappeler, le Burkina Faso a déployé de nombreux efforts pour attirer les investisseurs dans le domaine minier, notamment en leur accordant de nombreuses exonérations fiscales.
Avec ces évènements, que pourra-t-on répondre à ceux qui s'inquiètent et vont hésiter pour un éventuel projet au Burkina ? Après ce qui s'est passé sur le site de Banouassi dans l'Est du Burkina, on est en droit de se demander si certaines populations n'ont pas décidé de jeter l'eau du bain avec le bébé. Car, s'il est vrai que l'or appartient à tous les Burkinabè, on ne peut pas cautionner l'attitude de ceux qui s'opposent aux exploitants reconnus par l'Etat parce que leurs intérêts immédiats ne sont pas suffisamment pris en compte.
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