La décision a eu l'effet d'une bombe d'autant plus qu'elle a été prise à la veille de la célébration de la Journée mondiale de lutte contre le sida. En effet, le premier bailleur de traitements antirétroviraux au monde, le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, créé en 2002 pour permettre aux malades des pays pauvres d'accéder à un traitement, a pris mardi 21 novembre lors de son Conseil d'administration au Ghana une décision historique.
En l'absence de financements et sous la pression des pays donateurs, le Conseil a décidé de supprimer son 11ème tour d'appel à projet prévu initialement en mars 2012 et d'adopter un mécanisme transitoire. Cette décision est lourde de conséquences d'autant plus que 6,6 millions de personnes sont actuellement sous ARV et que les pays réunis aux Nations unies à New York en juin dernier s'étaient engagés à ce que 15 millions de personnes aient accès aux traitements d'ici 2015. Il va sans dire que ces objectifs s'en trouvent compromis. Le Fonds mondial finançait également des programmes de prévention, notamment à destination des populations les plus touchées par la pandémie.
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