Pays co-organisateur de la compétition, la Guinée Equatoriale va jouer le match d'ouverture de la Coupe d'Afrique des nations 2012 contre la Libye, samedi soir au Estadio de Bata nouvellement rénové (coup d'envoi à 18h30 GMT).
Ce sera sans doute le plus grand moment de l'histoire du football de la Guinée Equatoriale qui a beaucoup à prouver après sa chaotique préparation pour la phase finale qui a vu le départ, pour la second fois, du vétéran sélectionneur, Henri Michel, trois semaines seulement avant la compétition.
Pour la Libye, ce sera aussi un moment émouvant qui survient si tôt après la bruyante guerre civile qui a englouti le pays et emporté le despote leader Mouammar Kadhafi sous le règne duquel beaucoup de joueurs avaient enduré des épreuves.
Pour les deux côtés, le début de la compétition sera peut-être un soulagement, avec beaucoup de questions accessoires discutées dans la préparation en vue du tournoi sur lequel ils ont rarement été en mesure de se concentrer.
La Guinée Equatoriale a remplacé Michel par le Brésilien Gilson Paulo qui a signé un contrat à court terme, seulement pour cette compétition. Il était le directeur sportif de l'académie du club brésilien de Vasco de Gama.
Il a pris les rênes seulement le 2 janvier de cette année et a joué un match amical contre l'Afrique du Sud, il y a tout juste quelques jours, à l'issue duquel la très physique “Nzalang Nacional” est parvenu à obtenir un macth nul (0-0).
L'équipe est largement composée de joueurs nés soit en Espagne soit au Brésil, presque la moitié pour être précis, ainsi que d'autres “mercenaires” provenant de la Côte d'Ivoire et du Cameroun. La fierté nationale pourrait être peu flatée.
Mais, ce sera certainement grâce à l'argent offert par le gouvernement du pays riche en pétrole. La télévision nationale indique que l'équipe recevra une prime de 1,7 million de dollars américains en cas de victoire sur la Libye.
Elle a des chances minimes de sortir du Groupe A qui comprend le Sénégal et la Zambie. Mais pour y parvenir, une vicotire en match d'ouverture est certainement impérative.
Alors que la Guinée Equatoriale s'est qualifiée d'office en tant que pays organisateur, la Libye, elle, doit sa place à des exploits héroïques bâtis sur une organisation et un travail acharné.
Elle a aussi un sélectionneur brésilien en la personne de Marcos Paqueta qui a consenti des sacrifices sur lui-même, restant neuf mois sans salaire pendant le conflit qu'a vécu le pays et se demandant s'il serait capable de poursuivre les éliminatoires.
Il a été ragaillardi par la récente défaite face à la Côte d'Ivoire (1-0) en match amical à Dubai, déclarant que la qualification pour les quarts de finale reste l'objectif numéro un de l'équipe. Tout ce qui s'y ajouterait ne serait qu'une gratification.
