Abuja — Le Comité de pilotage de l'Unité d'analyse des politiques économiques (EPAU) a approuvé ce jeudi 3 mai le rapport d'activités de l'année 2011 ainsi que le programme d'activités pour 2012 de cette importante structure de réflexion stratégique de la Commission de la CEDEAO.
Le Dr Ibrahim Bocar Ba, commissaire en charge des Politiques macroéconomiques, qui a présidé la séance inaugurale de la rencontre en présence de ses homologues de la Commission de la CEDEAO chargés des Infrastructures, du Commerce et de l'Agriculture, en a d'abord situé les enjeux. Dans son allocution, le Dr Ba a souligné que la structure comportait deux organes de gouvernance, à savoir un Comité technique (CT) et un Comité de pilotage (CP) et que la rencontre de ce jeudi était la première du CP avec pour but d'évaluer le travail fourni par l'EPAU depuis son opérationnalisation.
Ensuite, sous la conduite du directeur de l'unité, Dr Félix Fofana N'zué, la réunion s'est poursuivie en présence d'experts membres ou représentant les directeurs généraux d'organismes tels l'Institut monétaire de l'Afrique de l'Ouest (IMAO, basé à Accra, au Ghana) et l'Agence monétaire de l'Afrique de l'Ouest (AMAO). L'EPAU, qui est logée au Département des Politiques macroéconomiques de la Commission de la CEDEAO, est une structure de réflexion stratégique qui s'active dans la recherche, l'analyse des politiques et le renforcement des capacités, mais aussi dans la publication sur les questions d'intégration économique et monétaire dans la sous-région. Lancée en 2009, l'unité est devenue opérationnelle en janvier 2010, mais les experts qui l'animent n'ont commencé à travailler effectivement qu'en octobre 2010.
Pour son directeur, Dr Félix Fofana N'zué, il faudrait que la Commission de la CEDEAO pense à institutionnaliser la structure. « C'est vrai que l'unité dépend de la Commission de la CEDEAO, mais elle fonctionne grâce au financement des bailleurs de fonds. Donc nous souhaitons vraiment que la Commission prenne à bras le corps l'EPAU et lui donne les moyens de faire son travail : l'analyse des protocoles, l'impact des protocoles signés, etc. L'unité a la capacité de faire cela, mais elle n'a pas les moyens », a-t-il souligné.
L'idée de la création d'une telle structure est née lors de la restructuration des institutions de la CEDEAO lorsqu'on s'est rendu compte qu'il manquait des capacités techniques au niveau de la Commission pour faire des analyses rigoureuses sur les politiques économiques.
Le Commissaire alors en charge des Politiques macroéconomiques est entré en contact avec la Fondation pour le renforcement des capacités (ACBF, African Capacity Building Foundation), qui a consenti un financement de 1,912 million de dollars sur quatre ans, avec une contrepartie de 588 000 dollars de la part de la Commission de la CEDEAO. « C'est avec cela que nous fonctionnons, mais ce financement est insignifiant par rapport au travail extrêmement important que l'unité doit effectuer », a fait remarquer Dr N'Zué.