Les journalistes de pays de la CEDEAO formes sur la reduction des risques de catastrophe

2 Juillet 2012
communiqué de presse

Dakar-Senegal — Une quarantaine de journalistes et points focaux nationaux pour la réduction des risques de catastrophes en provenance de dix États membres de la CEDEAO sont convenus d'instituer une meilleure collaboration entre eux en vue d'une lutte plus efficace en matière de limitation des pertes en cas de désastre.

Réunis du 27 au 29 juin 2012 à Dakar, au Sénégal, dans le cadre d'un atelier de formation organisé conjointement par l'Union africaine (UA) et la CEDEAO, les participants ont longuement échangé sur le rôle des médias dans la construction de la résilience des communautés face aux catastrophes.

L'idée émane de la deuxième Conférence ministérielle africaine sur la prévention des risques de catastrophes, tenue à Nairobi, au Kenya, en avril 2010 et à l'occasion de laquelle les ministres ont adopté le Programme d'action pour la mise en oeuvre de la Stratégie de réduction des risques de catastrophes en Afrique (2006-2015).

La décision, adoptée dans un contexte de fréquence et de gravité croissantes des catastrophes en Afrique, a été complétée par la mission assignée à l'UA de coordonner la mise en oeuvre du programme d'action et de fournir un appui aux communautés économiques régionales. L'un des domaines d'action prioritaires définis dans la stratégie est la nécessité de renforcer la prise de conscience sur les catastrophes et leurs impacts économiques, environnementaux, sociaux et culturels sur la société dans son ensemble et particulièrement sur les communautés et couches sociales les plus vulnérables.

Dans ce contexte, il a été reconnu que les médias avaient un rôle crucial à jouer dans la sensibilisation sur les catastrophes et leur gestion.

Toutefois, il est avéré que dans bien des cas, les journalistes n'ont pas toujours les connaissances et compétences nécessaires pour aborder de manière efficace ces questions de prévention et de résolution des crises et catastrophes.

C'est ainsi que la formation pour l'atelier de Dakar, conçue pour les professionnels de niveau intermédiaire impliqués dans la narration journalière des événements, visait à renforcer les capacités de ces journalistes dans la couverture des questions liées aux catastrophes d'une manière qui ne causerait pas de panique.

« Il s'agit plutôt de faciliter une diffusion saine et objective de l'information pour permettre aux communautés et aux décideurs de prendre des mesures préventives visant à éviter ou réduire les effets des catastrophes », a précisé M. Almamy Dampha, coordonnateur de l'atelier pour le compte de la Commission de l'UA. Le commandant Amadou Fall Diop, qui a présidé la cérémonie d'ouverture de la rencontre au nom du ministre de l'Intérieur et du directeur de la Protection civile du Sénégal, a abondé dans le même sens en insistant par ailleurs sur le rôle fondamental de la communication en temps de crise.

Pour la tenue de cet important atelier, M. Diop a rendu un vibrant hommage à ses organisateurs, notamment l'Union africaine, mais aussi la Commission de la CEDEAO, représentée par M. Mohamed Ibrahim, chef de la division Réduction des risques de catastrophes à la direction des Affaires humanitaires et sociales de ladite Commission. Les animateurs principaux de l'atelier, le journaliste britannique Richard Meares, et la Kényane Sarah Wakasa, responsable média au bureau régional de la Stratégie internationale pour la prévention des catastrophes, ont distillé des conseils pratiques sur comment et pourquoi travailler avec les médias, comment établir les contacts, concevoir et faire passer des messages utiles à travers des communiqués de presse, des entrevues, des conférences de presse, etc.

Ainsi, les journalistes et points focaux ont partagé les expériences de leurs pays respectifs, ont été outillés sur la manière dont il faudra traiter les informations en temps de crise et ont été formés sur les tenants et aboutissants du Cadre d'action de Hyogo, qui est le premier plan pour présenter et expliquer le travail attendu des différents secteurs et acteurs pour la réduction des pertes en cas de catastrophes. A la clôture de l'atelier de Dakar, les organisateurs de l'UA et de la CEDEAO n'ont pas manqué de relever que les médias « doivent prendre les devants pour inclure les questions de réduction des risques de catastrophes dans l'élaboration des questions de développement et les aborder comme cela se doit dans leur travail de tous les jours ».

La nécessité d'une amélioration de la collaboration entre fonctionnaires et journalistes a été également abordée unanimement par les participants et organisateurs, d'où le besoin d'une dynamique concertée entre les plateformes nationales et les journalistes ainsi formés et qui venaient des pays suivants : Bénin, Burkina Faso, Cap-Vert, Gambie, Guinée, Guinée-Bissau, Niger, Nigéria, Sierra Leone et Togo.

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