La commission de la CEDEAO et ses partenaires échangent sur les mesures de lutte contre le trafic de drogue

21 Juin 2012
communiqué de presse

Abidjan-Cote d'Ivoire — Le président de la Commission de la CEDEAO, M. Kadré Désiré Ouédraogo, s'est fortement réjoui de la solidarité manifestée par la communauté internationale en faveur de la sous-région ouest-africaine en matière de lutte contre la drogue. M. Ouédraogo, qui s'exprimait à l'ouverture, ce jeudi 21 juin 2012 à Abuja, au Nigéria, d'une rencontre entre l'organisation ouest-africaine et les partenaires au développement., a indiqué que que cette réunion traduit « un nouvel élan de solidarité de la communauté internationale dans la lutte contre le trafic illicite de drogue en Afrique de l'Ouest ». Les discussions ont porté sur le plan d'actions régional de lutte contre le trafic de drogue, le crime organisé et l'usage de stupéfiants dans l'espace communautaire.

Pour mieux appréhender l'ampleur de la prolifération de la drogue en Afrique de l'Ouest et les efforts déployés au niveau régional pour la juguler, les participants ont suivi une présentation de la Commissaire du Développement humain et du Genre de la Commission de la CEDEAO, Dr Adrienne Diop. Pour Mme Diop, la sous-région ouest-africaine est devenue un passage de transit de la drogue vers l'Europe via l'Amérique latine en raison de la surveillance accrue contre le trafic de stupéfiants en Amérique latine, de la vulnérabilité des frontières en Afrique de l'Ouest, de la pauvreté de la population et du chômage des jeunes ouest-africains. « Cette situation a des conséquences économiques, politiques et financières néfastes pour l'ensemble des Etats membres de la CEDEAO », a-t-elle précisé. Comme mesures de lutte contre le trafic de drogue, Mme Diop a cité, entre autres, la mobilisation du leadership politique régional, l'allocation de ressources financières aussi bien à la Commission qu'aux Etats membres de la CEDEAO pour le renforcement des capacités des structures impliquées dans la lutte contre le fléau. Elle a aussi mentionné l'harmonisation du cadre juridique, les échanges d'information, la sensibilisation des jeunes sur les méfaits de la drogue, les patrouilles policières communes entre les Etats membres de la CEDEAO ainsi que le suivi-évaluation des diverses actions entreprises contre la prolifération de la drogue en Afrique de l'Ouest.

Au nom des partenaires au développement, le secrétaire d'Etat américain adjoint, M. William R. Brownfield, a félicité la Commission de la CEDEAO pour ses différentes initiatives et l'a invitée à jouer un rôle central dans la lutte contre la prolifération de la drogue en Afrique de l'Ouest. M. Brownfield a toutefois exhorté la Commission à oeuvrer pour le renouvellement, lors du prochain sommet des chefs d'Etat et de gouvernement de la CEDEAO, prévu à Yamoussoukro, en Côte-d'Ivoire, de l'engagement politique du plan de Praia pour la lutte contre le trafic de drogue. L'officiel américain a aussi plaidé pour que la Commission se dote d'un mécanisme de mise en oeuvre et d'un cadre de coordination des actions de ce plan et participe à la prochaine réunion du G8 sur les questions relatives à la drogue. Le président de la Commission de la CEDEAO a remercié M. Brownfield pour ses propositions et s'est dit optimiste quant à la volonté des chefs d'Etat et de gouvernement de la Communauté de faire de la lutte contre le trafic de drogue une de leurs priorités. M. Kadré Désiré Ouédraogo a assuré les partenaires de la participation de son organisation à la prochaine réunion du G8 sur les questions liées à la drogue.

Auparavant, il avait sollicité leur soutien pour le renforcement du Comité de suivi de la Commission de la CEDEAO sur le trafic de drogue. « Nous avons besoin d'énormes moyens matériels, financiers et humains et nous comptons beaucoup sur vos pays et organisations pour bénéficier de ressources suffisantes en vue de lutter efficacement contre le trafic de drogue dans notre sous-région », a conclu M. Ouédraogo.

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