Bamako-Mali — Le Premier ministre malien, Dr Cheick Modibo Diarra, s'est réjoui des résultats de la mission technique d'évaluation de la CEDEAO, de l'Union africaine et des Nations unies qui a séjourné du 7 au 18 Juillet 2012 au Mali. En recevant le mercredi 18 juillet 2012 à Bamako les membres de cette mission venus lui présenter leur rapport, Dr Diarra les a félicités pour les conclusions consensuelles auxquelles ils sont parvenus avec les autorités militaires maliennes.
Après avoir salué la solidarité de la CEDEAO à l'endroit du peuple malien, il a donné des orientations en vue d'approfondir certains aspects et d'établir un chronogramme pour l'intervention de la Mission de la CEDEAO au Mali (MICEMA). «Notre armée a participé par le passé à des opérations militaires dans d'autres États de la sous-région et il se trouve aujourd'hui que c'est le Mali qui a besoin du soutien de la CEDEAO. C'est une bonne chose que nos frères ouest-africains travaillent avec l'armée malienne pour l'aider à reconquérir le Nord-Mali», a indiqué Dr Cheick Modibo Diarra.
La rencontre entre le Premier ministre malien et la mission technique d'évaluation de la CEDEAO, de l'Union africaine et des Nations unies au Mali a été suivie de la cérémonie de clôture des travaux de cette mission présidée par le ministre malien de la Défense et des anciens combattants, le colonel- major Yamoussa Camara. M. Camara s'est dit persuadé que les options proposées par les deux parties inspireront les instances nationales et sous-régionales dans le choix d'un tableau de bord concerté pour la reprise de l'initiative en vue du rétablissement de l'unité nationale et de l'intégrité territoriale du Mali.
Ces options, a-t-il indiqué, sont notamment d'assurer la sécurité des autorités et des institutions de la transition, de contribuer au renforcement des capacités des Forces de défense et de sécurité maliennes à travers leur réorganisation et l
eur entraînement, et enfin, de les soutenir dans la reconquête du Nord-Mali actuellement occupé par des groupes rebelles islamistes.
Il a rappelé que le peuple souverain malien est et demeure le fer de lance de toute stratégie de sortie de crise et toutes autres initiatives, quelle que soit leur pertinence, en raison de la complexité du problème, doivent s'inscrire dans cette logique. « Je suis toutefois heureux de constater que cette convergence de vue a toujours caractérisé nos échanges », a conclu le colonel-major Yamoussa Camara.
Pour sa part, le Représentant spécial du président de la Commission de la CEDEAO au Mali, M. Aboudou Touré Cheaka, a remercié le gouvernement malien et à travers lui, le ministre de la Défense et des anciens combattants ainsi que le chef d'état-major général des armées maliennes, le colonel-major Ibrahima Dahirou Dembélé, pour avoir autorisé et facilité cette mission.
M. Cheaka a indiqué que le terrain est désormais balisé pour une intervention de la force de la CEDEAO et il ne reste qu'au gouvernement malien à en faire officiellement la demande. «Cette requête est maintenant attendue», a laissé entendre M. Cheaka. La visite au Mali de la mission technique d'évaluation de la CEDEAO, de l'Union africaine et des Nations unies est une recommandation de la 41e session de la Conférence des Chefs d'État et de Gouvernement de la CEDEAO tenue le 29 juin 2012 à Yamoussoukro, en Côte-d'Ivoire.
Pendant une douzaine de jours, cette mission, dirigée par le général de brigade Hassan LAI, Chef d'état-major de la Force en attente de la CEDEAO (FAC), a échangé avec les autorités militaires maliennes sur le concept et les modalités pratiques de la collaboration entre les Forces armées maliennes et la MICEMA. Durant son séjour, la mission a visité à Bamako plusieurs institutions et infrastructures indispensables pour le déploiement de la MICEMA.
Elle a également eu des entretiens avec des autorités politico-administratives maliennes, des représentants d'organisations internationales et de missions diplomatiques accrédités près le Mali ainsi qu'avec des Organisations non gouvernementales ayant des activités humanitaires au Nord-Mali.