Abuja - Nigeria — Le président de la Commission de la CEDEAO, M. Kadré Désiré Ouédraogo, a rendu hommage aux partenaires au développement de la CEDEAO pour leur soutien inlassable en faveur de la réalisation de l'objectif premier de l'organisation, à savoir favoriser le développement et l'intégration en Afrique de l'Ouest, dans un climat de paix et de sécurité.

Recevant une délégation de la Banque africaine de développement (BAD) au siège de la Commission à Abuja, le mardi 4 septembre 2012, M. Ouédraogo a souligné que les Etats membres et les citoyens de la Communauté ont tiré d'énormes bénéfices de l'appui de la Banque à la CEDEAO dans le cadre du Projet d'appui au développement et à la paix (PADEP), lancé en 2006.

Dans la mise en oeuvre de ce projet, qui porte sur une enveloppe de 15 millions de dollars US, la BAD a décaissé près de 80% du montant de son engagement pour soutenir des projets de réinstallation de réfugiés et d'intégration au sein de la région, outre un appui au Programme des volontaires de la CEDEAO (PVC) et en faveur de l'élaboration de programmes d'enseignement portant sur la culture de la paix. Au nom de la CEDEAO et des Etats membres bénéficiaires de cet appui, le président Ouédraogo a exprimé sa profonde gratitude à la BAD, notant au passage que des programmes de partenariat tels que le PADEP font partie des priorités définies par la nouvelle équipe de direction de la Commission, dont les différents membres ont pris fonction en février/mars de cette année.

« La paix et la sécurité sont des conditions sine qua non du développement socioéconomique et c'est pourquoi nous apprécions à sa juste valeur l'appui apporté par la BAD et par d'autres partenaires au développement », a-t-il déclaré, ajoutant que l'emploi et la responsabilisation des jeunes font également partie des défis auxquels se trouve confrontée la région. Le président Ouédraogo a appelé de ses voeux à un renforcement du partenariat et de la collaboration entre les principales parties prenantes, à savoir la Commission, les autres institutions de la Communauté, les Etats membres et les partenaires au développement.

Dans sa réponse, l'économiste en chef Paul Dougna, qui dirigeait la délégation de la BAD, a convenu avec le président de la Commission que le PADEP a permis d'obtenir d'excellents résultats en ce qui concerne les objectifs primordiaux que constituent la promotion de la paix et de la sécurité, le développement, le renforcement des capacités, la responsabilisation des jeunes. Cette visite de courtoisie au président de la Commission de la CEDEAO a été effectuée en marge d'une série de réunions d'évaluation par les partenaires du PADEP, notamment le Haut Commissariat pour les Réfugiés (HCR), qui assure la mise en oeuvre du programme de réinstallation des réfugiés et des projets d'intégration pour le compte de la Commission, le Programme des volontaires de la CEDEAO, ainsi que l'Unesco, qui apporte son appui à la Commission pour l'élaboration d'un manuel de référence sur la culture de la paix et la citoyenneté. Le PADEP, dont la durée a déjà été prolongée d'un an, devrait prendre fin en décembre 2012.

Toutefois, les différentes parties prenantes ne sont pas parvenues à un consensus sur le fait que, compte tenu de ses résultats notables et de ses avantages reconnus, il serait nécessaire de poursuivre la collaboration, éventuellement à travers un programme/projet similaire, en tenant compte des enseignements tirés de cette expérience ainsi que des résultats cumulés. Le président Ouédraogo s'est dit disposé à conduire dès que possible une délégation au siège de la BAD, à Tunis, en vue d'un dialogue et d'un échange d'idées sur les voies et moyens de renforcer le partenariat et la coopération entre les deux institutions.

Étaient présents à cette rencontre Dr. Adrienne Diop, commissaire en charge du Développement humain et du Genre à la Commission de la CEDEAO, M. Dieudonné Nikiéma, responsable du Fonds de la paix de la COMMISSION, M. Francis Njoaguani, directeur du Centre de développement de la jeunesse et des sports de la CEDEAO, et Mme Mariam Yinusa, responsable du PADEP à la BAD.