La ministre nigériane de l’Education, Pr Ruqayattu Ahmed Rufa’i, a sollicité l’appui, la coopération et la collaboration des Etats membres de la CEDEAO pour la mise en place à Ibadan, au Nigéria, du Centre ouest-africain de l’Université panafricaine et de l’Institut des sciences de la vie et de la terre.
Dans son discours à l’ouverture, le mardi 2 octobre 2012 au siège de la Commission de la CEDEAO à Abuja, au Nigéria, de la réunion préparatoire de la 4e réunion des ministres de l’Education de la CEDEAO, Mme Rufa’i a indiqué que l’Afrique de l’Ouest accuse un certain retard dans l’éducation universitaire. C’est pourquoi elle a invité les Etats membres de l’espace communautaire à contribuer au rayonnement de ce nouveau Centre en y envoyant des étudiants et en y apportant des appuis techniques et financiers. Tout comme Mme Rufa’i, la Commissaire chargée du Développement humain et Genre de la Commission de la CEDEAO, Dr Adrienne Diop, a aussi insisté sur le rôle de l’éducation dans le développement sous-régional. « L’éducation est la meilleure option pour améliorer le bien-être des individus et le développement socioéconomique des sociétés. Seuls des hommes et des femmes hautement qualifiés peuvent contribuer au développement des pays de la sous-région.
La qualité des ressources humaines représente la base du développement, et tous les pays développés ou émergents ont grandement investi dans l’éducation, la formation professionnelle et la recherche. En Afrique, l’Afrique de l’Ouest ne peut faire exception à cette règle », a déclaré Mme Diop. Elle a saisi cette occasion pour exhorter les experts à accorder une attention particulière aux différents documents soumis à leur appréciation.
Ces documents portent sur l’examen de trois grands programmes : l’Enseignement technique et la formation professionnelle (ETFP), le Système d’information sur la gestion de l’éducation (SIGE) et l’Education pour la paix. Le premier programme vise à accroître l’accès des citoyens de la CEDEAO à l’ETFP de qualité, à tous les niveaux du système éducatif. Il se propose aussi de renforcer les capacités de formation des institutions et du personnel de l’ETFP ainsi que de créer et de promouvoir des centres d’excellence de cet ordre d’enseignement.
Les assises permettront aux participants de faire le point des programmes de la CEDEAO dans ce domaine et d’élaborer une feuille de route pour leur mise en œuvre. Le deuxième programme est relatif au SIGE, dont l’objectif principal est d’inverser l’actuel phénomène d’«absence de données». Ce système vise aussi à faciliter la planification sur la base d’informations solides et du suivi/évaluation rigoureux de la performance des systèmes éducatifs. Les experts devront étudier les normes de la CEDEAO pour la mise en place de ce système dans les États membres.
Concernant le dernier programme, un manuel de référence de la CEDEAO pour la formation des formateurs dans le domaine de l’éducation pour la paix a été élaboré après une large consultation au niveau régional. Ce manuel comporte sept modules traitant de sujets aussi variés que la culture de la paix, la gestion des conflits, les droits humains, la démocratie et la bonne gouvernance, le genre et le développement, la santé et l'intégration régionale. Au cours de la rencontre, ce manuel sera examiné de façon plus approfondie par les experts avant son adoption par les ministres. Outre ces différents sujets, les experts auront à évaluer les efforts de la CEDEAO par rapport aux défis et perspectives régionaux identifiés dans le secteur de l’éducation.
Les conclusions et recommandations de cette rencontre seront soumises à l’appréciation des ministres de l’Education de la CEDEAO, dont la 4e réunion se tiendra le samedi 6 octobre 2012 toujours au siège de la Commission, à Abuja.