Le weekend, les enfants rentrent à la maison sans penser à le passer avec un conte ; des fois, ils n'en ont même pas. Les carnets scolaires d'évaluation ne renferment aucune appréciation sur la lecture dirigée. La réintroduction de la lecture dans les établissements scolaires à la faveur de la circulaire interministérielle -entérinée par la ministre de la Culture, Khalida Toumi et l'ex-ministre de l'Education nationale, Boubekeur Benbouzid - n'a pas connu un grand impact.
Que d'engagements et promesses sans lendemain ! La décision de réinscrire la lecture dans les programmes scolaires - voire la rendre obligatoire - est restée lettre morte et son application attend toujours bien que les pouvoirs publics aient dégagé le fonds livresque, nécessaire depuis deux années. Malgré la large distribution de livres émanant du ministère de la Culture, à travers les douze communes de la wilaya de Constantine via les directions locales et l'académie, bibliothèques et salles de lectures demeurent vides. Et si on y trouve quelques enfants, ce ne sont pas des lecteurs mais juste des élèves qui ont un exposé ou des révisions à faire. C'est là une réalité que tout le monde connaît et que personne ne pensera démentir.
...