Abuja - Nigeria — Le président de la Commission de la CEDEAO, M. Kadré Désiré Ouédraogo, a reçu ce mardi 30 octobre 2012 les lettres de créance de six ambassadeurs extraordinaires et plénipotentiaires accrédités par leurs Etats et institutions respectifs auprès de la Commission de la CEDEAO et du gouvernement du Nigéria.
M. Ouédraogo, qui était entouré à cette occasion du commissaire chargé de l'Agriculture, de l'Environnement et des Ressources en eau, M. Marc Atouga, du directeur des Relations extérieures, M. Jonas Hemou, et du conseiller juridique, M. Daniel Lago, a magnifié la coopération entre la CEDEAO et chacune des entités représentées.
Il a d'abord reçu l'ambassadeur de Mauritanie, M. Ba Abderrahmane, suivi de Mme Riitta Korpivaara de Finlande, de M. Saeed Koozechi, représentant l'Iran, puis de Mme Angèle Dikongué-Atangana du Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR), ensuite de M. Jong Hak Se de la République populaire démocratique de Corée et enfin de Mme Grace Ongile, d'ONU Femmes, l'entité des Nations unies pour l'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes.
Après avoir remis leurs lettres d'accréditation et reçu, en retour, celle par laquelle la Commission les reconnaît en tant que représentants officiels de leurs pays et institutions, les différents diplomates ont magnifié la coopération avec la CEDEAO et exprimé leur volonté de contribuer à améliorer ces relations au cours de leur mission.
En réponse, le président de la Commission de la CEDEAO a abondé dans le même sens en exprimant sa gratitude à ses interlocuteurs pour la précieuse coopération qu'entretiennent leurs différents pays et institutions avec sa structure, dont il a constamment rappelé la priorité : arriver à l'intégration et au développement de la sous-région dans un climat de paix et de stabilité. Avec l'ambassadeur de Mauritanie, Etat anciennement membre de la CEDEAO, M. Kadré Désiré Ouédraogo a évoqué le caractère naturel de la coopération entre les deux entités, avant de déclarer qu'il gardait l'espoir que les autorités de Nouakchott finiront par réintégrer l'organisation sous-régionale.
Échangeant avec Mme Korpivaara, qui a insisté sur la volonté de son pays d'appuyer la CEDEAO dans l'accomplissement de ses missions, le président de la Commission a souligné tout le bénéfice que son institution pouvait tirer d'une coopération avec la Finlande, en particulier dans la recherche de la paix et de la stabilité, conditions premières pour assurer l'intégration économique et le développement. Les mêmes thèmes ont été abordés avec le représentant de l'Iran.
M. Saeed Koozechi a tenu à souligner l'importance de son pays, qui est l'une des principales économies du Moyen-Orient, et qui est prêt, a-t-il assuré, à collaborer avec la CEDEAO et ses Etats membres dans les domaines des sciences, de la pétrochimie, voire du nucléaire civil que le pays développe dans une intention purement pacifique.
Quant à Mme Dikongué-Atangana, elle a offert la collaboration pleine et entière de l'UNHCR à la CEDEAO, dont plusieurs Etats membres ont connu ou connaissent des situations de personnes déplacées suite à des conflits ou à des catastrophes. Le président de la Commission de la CEDEAO l'a chaleureusement remerciée pour cette offre et promis de la solliciter en temps utile.
L'ambassadeur de la RPD de Corée, pour sa part, a salué le rôle pionnier de la CEDEAO en matière d'intégration, la décrivant comme «l'une des organisations régionales les plus dynamiques» dans son domaine. Puis, après avoir longuement évoqué le rôle joué par Pyongyang dans l'appui à la libération de l'Afrique, M. Jong Hak Se a rappelé le souhait des dirigeants de son pays d'arriver à la réunification des deux Corées.
Enfin, Mme Grace Ongile a évoqué avec le président de la Commission de la CEDEAO la nécessité d'un suivi de la coopération entre leurs deux institutions dans divers domaines, notamment à travers les projets pilotés par le département chargé du Développement humain et du Genre de l'organisation sous- régionale.