Bissau - Guinea Bissau — Le déploiement, depuis le mois de mai 2012, de la Mission de la CEDEAO pour la Guinée-Bissau (ECOMIB), sera officialisé avec la signature, ce mercredi 7 novembre 2012 à Bissau, de l'Accord de mission (SOMA) et du Protocole d'accord sur la mise en œuvre de la feuille de route du programme de réforme du secteur de la défense et de la sécurité dans ce pays.
Les deux documents seront signés par le président de la Commission de la CEDEAO, M. Kadré Désiré Ouédraogo, et par le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale de la Guinée-Bissau, M. Faustino Fudut Imbali, au cours d'une cérémonie qui sera immédiatement suivie d'une levée des couleurs et d'une parade militaire.
Le premier texte, composé de 61 articles savamment étudiés par les deux parties, proclame d'emblée la volonté de promouvoir la paix et la stabilité en Guinée-Bissau conformément au droit international, à la charte des Nations unies, au Traité révisé de la CEDEAO, au Protocole de la CEDEAO sur le mécanisme de prévention des conflits ainsi qu'au Protocole additionnel de la CEDEAO sur la démocratie et la bonne gouvernance. Quant au second document, il considère que la Guinée-Bissau et la CEDEAO ont en commun le désir de coopérer afin de favoriser le développement d'une gouvernance démocratique du secteur de la défense et de la sécurité dans le pays et d'engager un dialogue stratégique à cet effet.
Le gouvernement bissau-guinéen a approuvé, le 16 mars 2011, la feuille de route définie par la CEDEAO et la Communauté des pays de langue portugaise (CPLP) et portant sur la réforme du secteur de la défense et de la sécurité d'août 2010. Le document a ensuite été amendé lors d'une réunion conjointe tenue en novembre 2010 à Abuja, au Nigéria, entre chefs d'état-major et chefs des services de sécurité de la CEDEAO et représentants de la CPLP.
Forte de plus de 600 militaires et policiers en provenance du Burkina Faso, du Nigeria et du Sénégal, l'ECOMIB assure la sécurité des organes de transition à la place des militaires angolais dont la présence n'était plus souhaitée. Le contingent angolais, fort de 600 soldats, avait été déployé le 11 mars 2011 suite à un accord aux termes duquel l'Angola devait aider la Guinée-Bissau à réformer son secteur de défense et de sécurité