Bissau - Guinea Bissau — Le mémorandum d’entente signé mercredi 7 novembre 2012 entre la CEDEAO et le gouvernement bissau-guinéen transcende les actions militaires et vise plus globalement à aider la Guinée-Bissau à réussir ses réformes aux plans militaire et sécuritaire, mais aussi sur le plan socioéconomique.
Telle est l’explication fournie par le président de la Commission de la CEDEAO, M. Kadré Désiré Ouédraogo, qui venait de signer avec le ministre bissau-guinéen des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, M. Faustino Fudut Imbali, deux importants accords portant notamment sur la défense et la sécurité. Il s’agit du Protocole d’accord sur la mise en œuvre de la feuille de route du programme de réforme du secteur de la défense et de la sécurité (PRSDS) ainsi que de l’Accord de mission (SOMA), qui officialisent le déploiement de la Mission de la CEDEAO pour la Guinée-Bissau (ECOMIB), en place depuis mai 2012.
Faisant pour la télévision bissau-guinéenne le bilan de sa brève visite à Bissau, où il était accompagné notamment de la commissaire aux Affaires politiques, à la Paix et à la Sécurité de l’institution, Mme Salamatu Husseini- Sulaiman, et du général Soumaïla Bagayoko de Côte d’Ivoire, président du Comité des chefs d’état-major de la CEDEAO, M. Ouédraogo a tenu à préciser que le mémorandum signé n’était pas seulement pour les actions militaires. «C’est un mémorandum complet pour soutenir la Guinée-Bissau, qui est un membre important de la CEDEAO, à réussir sa mutation sur les plans militaire et de sécurité, mais également sur le plan socioéconomique.
C’est la raison pour laquelle pour nous, c’est un appui global que nous apportons au gouvernement de Guinée-Bissau», a-t-il souligné. M. Ouédraogo a ensuite lancé un appel à tous les partenaires de la Guine- Bissau à se joindre à la CEDEAO pour travailler avec le gouvernement de transition afin de «consolider définitivement la paix et la stabilité dans ce pays à travers le développement économique, à travers la réforme des forces de défense et de sécurité, mais surtout à travers l’organisation d’élections transparentes avec la participation de tout un chacun afin que nous puissions, au sortir de cette transition, disposer d’un gouvernement légitime et que la Guinée-Bissau retrouve pleinement sa place au sein de la CEDEAO et au sein de la communauté internationale».
«C’est notre souhait le plus cher et je peux vous affirmer que la CEDEAO travaillera sans relâche pour que nous puissions atteindre ces résultats», a ajouté le président de la Commission de la CEDEAO. Revenant sur la visite qu’il venait d’effectuer à l’hôpital militaire où opèrent les forces de l’ECOMIB, M. Ouédraogo s’est dit très impressionné par ce qu’il y a vu, notamment le dévouement des hommes et l’efficacité des services qu’ils rendent, insistant particulièrement sur les services que cette présence doit rendre à la population de Guinée-Bissau.
«Nous avons pu voir qu’à l’hôpital militaire, (nos hommes) prennent soin non seulement des troupes de l’ECOMIB, mais sont aussi ouverts pour soigner toute la population de Guinée-Bissau qui viendrait vers eux. Ils sont prêts également à aider la Guinée-Bissau pour le renforcement de ses capacités par un transfert des connaissances, et nous allons les appuyer pour qu’ils puissent aller dans ce sens», a promis le président de la Commission.