Quatre heures quinze de retard sur l'heure prévue (12h), une totale désorganisation qui n'aura contribué qu'à dissuader quelques confrères de couvrir l'évènement parce qu'ils ne disposaient pas d'un badge, une bagarre générale entre militants sur l'esplanade générale, et donc intervention des éléments du service d'ordre, et enfin un mouhafadh qui sollicite des centaines de jeunes, ramenés en renfort pour bourrer la salle, afin de permettre au secrétaire général d'entamer son discours parce qu'il est fatigué et qu'il avait encore de la route à faire. Voilà, côté cour, l'ambiance du meeting animé à Constantine par le secrétaire général du FLN, Abdelaziz Belkhadem, dans l'après-midi de jeudi dernier.
Le SG du FLN évoquera en premier les résultats avantageux du 10 mai 2012, insistant dans la foulée sur l'obligation faite au front de faire mieux parce qu'il en a, selon lui, la capacité. «Nos campagnes électorales n'ont jamais été ponctuelles. Le FLN est quotidiennement présent sur le terrain et je voudrais mettre à profit cette opportunité pour répondre aux critiques de certains qui dénoncent la récupération par le Front de l'hymne national», pour distiller non sans ironie : «Ce n'est pas notre faute si dans l'hymne national il n'y a que le Front qui y est évoqué. Personne n'osera reprocher à Abdelaziz Belkhadem d'avoir écrit et composé Qassaman», dira-t-il, histoire de porter l'estocade à son concurrent direct le RND et, à un degré moindre, au MSP dilué dans une Verte Algérie, l'homme politique considérant que le reste des formations, exception faite sans doute du PT, demeurent quantité négligeable.
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