Dans un rapport préliminaire sur la situation dans le pays, que le procureur de la CPI suit de près depuis 8 ans, les violences perpétrées par le groupe islamiste Boko Haram au Nigeria sont qualifiées de crimes contre l'humanité. Ce rapport constitue la phase d'examen préliminaire par la CPI, soit la phase précédant l'ouverture d'une enquête.
Aymeric Rogiez, Analyste principal au Bureau du procureur de la Cour pénale internationale: "Nous avons reçu un certain nombre d'informations des autorités attestant du fait que des enquêtes ou des poursuites sont en cours. Il y a un certain nombre de militants de Boko Haram qui ont été arrêtés. Donc, on va voir jusqu'où cela va mener. C'est le principe de la complémentarité. Les autorités nationales ont la responsabilité première. Et la CPI ne peut ouvrir une enquête que si les autorités nationales pêchent visiblement pour traduire en justice les personnes concernées."