La CEDEAO se dote d'une convention de securité sociale et de deux plans d?action pour la jeunesse

9 Décembre 2012
communiqué de presse

Dakar - Senegal — Les ministres du Travail, de l'Emploi et des Affaires sociales des Etats membres de la CEDEAO, réunis le vendredi 7 décembre 2012 à Dakar, au Sénégal, ont doté l'organisation sous-régionale d'une Convention générale de sécurité sociale, ainsi que de deux Plans d'action dont l'un pour l'emploi des jeunes et l'autre contre le travail des enfants.

L'objectif visé par la Convention de sécurité sociale, adoptée en même temps que l'arrangement administratif qui lui tient lieu de décret d'application, est de coordonner les systèmes des différents Etats de la CEDEAO en la matière en vue de permettre à tout migrant retraité, une fois de retour dans son pays d'origine, de pouvoir bénéficier de tous ses droits à la retraite et de toutes les prestations y afférentes. Pour ce faire, les Etats de la région se réfèrent aux objectifs des Conventions de l'OIT (Organisation internationale du travail) sur l'égalité de traitement et sur la conservation des droits en matière de sécurité sociale qui visent la réalisation effective d'une égalité de traitement pour les travailleurs migrants ainsi que le maintien de leurs droits en matière de sécurité sociale.

La rencontre ministérielle de Dakar, préparée du lundi 3 au jeudi 6 décembre 2012 par une réunion d'experts venus des différents Etats membres de la CEDEAO, constitue une étape cruciale dans la construction de l'espace social de la Communauté pour avoir contribué à approfondir et valider les propositions de la Commission dans les domaines de la sécurité sociale. Dans le même cadre, les ministres ont aussi adopté un Plan d'action pour l'emploi des jeunes, qui a pour objectif d'accroître l'employabilité et la création d'emplois pour la jeunesse de la région. Il vise à opérationnaliser les domaines d'intervention en la matière tel qu'il a été stipulé dans la Politique de l'emploi et du travail ainsi que dans la Politique de jeunesse de la CEDEAO.

A cet égard, cinq domaines d'intervention prioritaires ont été identifiés, à savoir les plans d'action nationaux pour l'emploi des jeunes, l'employabilité des jeunes à travers l'éducation et la formation technique et professionnelle, l'implication des jeunes dans le développement du secteur privé, le système d'informations sur le marché du travail et la mobilité intra-régionale des jeunes travailleurs. Quant au second Plan d'action régional adopté, il ambitionne d'éliminer les pires formes de travail des enfants en Afrique de l'Ouest d'ici à 2015, tout en posant les jalons pour la suppression totale du phénomène. Ses causes principales tiennent, entre autres raisons, à la pauvreté généralisée, au faible niveau d'engagement éducatif, aux conflits armés et à l'instabilité politique.

Les objectifs stratégiques de ce plan d'action visent à créer un environnement favorable à l'élimination du travail des enfants dans tous les Etats membres de l'organisation, mais aussi à renforcer le mécanisme institutionnel pour le suivi-évaluation à la CEDEAO, notamment l'examen par les pairs, et à accroître les connaissances de la dimension et de l'incidence du phénomène dans la région. Les ministres ont enfin adopté le projet d'acte additionnel portant création du Forum du dialogue social tripartite de la CEDEAO, qui devra réunir régulièrement représentants des gouvernements, des employeurs et des travailleurs.

Le dialogue social est en effet un instrument privilégié de maintien de la stabilité et de la paix sociales dans les Etats membres et, par conséquent, doit être promu de façon permanente au niveau des entreprises, des branches d'activités et de toute la nation dans son ensemble, ont estimé les ministres.

La réunion, qui s'est tenue sous la présidence du ministre d'Etat, ministre de l'Emploi, des Affaires sociales et de la Formation professionnelle de Côte d'Ivoire, M. Moussa Dosso, dont le pays assure la présidence en exercice de la CEDEAO, s'est déroulée en présence de la commissaire en charge du Développement humain et du Genre de la Commission de la CEDEAO, Dr Adrienne Diop. Y ont également pris part le ministre d'Etat, ministre de la Fonction publique, du Travail et des Relations avec les institutions du Sénégal, M. Mansour Sy, et ses homologues ou leurs représentants du Bénin, du Burkina Faso, de Gambie, de Guinée, de Guinée-Bissau, du Libéria, du Mali, du Niger, de Sierra Leone et du Togo.

Étaient aussi présents le commissaire aux Affaires sociales de la Commission de l'Union africaine, Dr Mustapha Sidiki Kaloko, le directeur du Bureau international du travail (BIT) pour l'Afrique de l'Ouest, M. François Murangira, ainsi que la coordinatrice régionale du Programme pour la cohésion sociale et l'emploi des jeunes du PNUD, Mme Couty Fall.

En fin de soirée, toute la délégation a été reçue en audience par le président sénégalais, M. Macky Sall, qui s'est réjoui des résultats de la réunion des ministres du Travail, de l'Emploi et des Affaires sociales de la CEDEAO, dont l'objectif est de favoriser l'intégration régionale et la participation des différentes couches de la population au développement social de la région.

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