Doter l'espace CEDEAO d'un mécanisme de surveillance multilatérale digne de ce nom

10 Décembre 2012
communiqué de presse

Niamey - Niger — La 4ème réunion des Comités nationaux de coordination/Comités nationaux de politique économique (CNC/CNPE) sur le Mécanisme de surveillance multilatérale de la CEDEAO s'est achevée le vendredi 7 décembre 2012 à Niamey, au Niger.

La rencontre avait pour objectif d'examiner les rapports sur la situation économique et financière des Etats membres au titre du premier semestre 2012 et les perspectives à fin 2012. Chaque délégation a fait une présentation sur l'évolution de la situation économique et financière de son pays pour la période sus indiquée ainsi que les perspectives à fin 2012 et pour les années à venir.

Les observations et recommandations formulées par les participants à l'issue des différentes présentations devraient permettre d'améliorer les prochains rapports sur la situation économique et financière des Etats membres. Les assises ont également permis aux participants de faire le point de la mise à jour de la base de données du Mécanisme de surveillance multilatérale de la CEDEAO (ECOMAC) et d'échanger sur la méthodologie de calcul du taux de change réel, présentée par l'Agence monétaire de l'Afrique de l'Ouest (AMAO). Au terme des cinq jours de débats et d'échanges fructueux, les participants ont formulé une série de recommandations aussi bien à l'endroit des Etats membres que de la Commission de la CEDEAO.

A l'organisation sous-régionale, il est demandé de saisir officiellement les Etats membres pour la transmission des programmes pluriannuels de convergence et de poursuivre les activités de renforcement des capacités des membres des Comités nationaux de coordination (CNC). La Commission de la CEDEAO est aussi invitée à mettre en application les critères harmonisés au niveau régional et à fournir aux Etats membres la liste et le format des annexes aux différents rapports. Aux Etats membres, les participants ont demandé de veiller à la mise à jour régulière en ligne et sur fichier Excel de la base de données ECOMAC. Recommandation leur est aussi faite de se conformer au canevas pour l'élaboration des rapports sur leur situation économique et financière. Les Etats membres sont également invités à veiller à la validation de leurs rapports avant leur transmission à la Commission de la CEDEAO et d'accompagner ceux-ci des annexes conformes aux indications données par ladite Commission.

A l'issue des travaux, le directeur de la Surveillance multilatérale de la Commission de la CEDEAO, M. Lassané Kaboré, s'est dit satisfait de la qualité des échanges et de la pertinence des questions soulevées par les participants. Selon lui, c'est à ce prix que l'espace communautaire pourrait mettre en place un mécanisme de surveillance multilatérale digne de ce nom, c'est-à-dire une surveillance interpellatrice. "Cet exercice nécessite la disponibilité de statistiques fiables et à jour d'où l'importance de la base de données ECOMAC. J'invite pour ce faire les CNC à tout mettre en oeuvre pour la mise à jour et la validation de cette base de données au niveau national", a indiqué M. Kaboré.

Il a assuré les participants de l'engagement de la Commission de la CEDEAO d'accompagner les Etats membres pour la bonne marche de ce Mécanisme et exhorté les CNC à plus d'efforts pour produire et transmettre à temps les rapports conformes au canevas et validés au niveau national. Les membres des Comités nationaux de coordination/Comités nationaux de politique économique (CNC/CNPE) chargés de la mise en oeuvre du Mécanisme de surveillance multilatérale de la CEDEAO, à l'exception de ceux du Cap Vert et du Ghana, ont pris part à cette rencontre. Des représentants d'institutions régionales impliquées dans l'application de ce Mécanisme, telles les Commissions de la CEDEAO et de l'Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA), l'AMAO et l'Institut monétaire de l'Afrique de l'Ouest (IMAO) ont également fait le déplacement de Niamey.

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