Ouagadougou - Burkina Faso — La CEDEAO, à travers la remise d'un prix spécial d'une valeur de 10.000 dollars et d'un trophée au meilleur film traitant de l'intégration ou de la créativité des citoyens de la Communauté, sera présente à la 23ème édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco), ouverte le samedi 23 mars 2013. Cette récompense sera décernée au futur lauréat du prix spécial de la CEDEAO de l'intégration ouest-africaine du Fespaco 2013 par le président de la Commission de la CEDEAO, M. Kadré Désiré Ouédraogo, lors de la cérémonie de clôture de la biennale du cinéma africain prévue le 2 mars 2013 dans la capitale burkinabè. L'ouverture officielle de la manifestation a été présidée par le Premier ministre, Beyon Luc Adolphe Tiao, représentant le président du Faso, Blaise Compaoré, au cours d'une cérémonie solennelle au stade du 4-Août qui a réuni près de 30.000 spectateurs. C'était en présence de plusieurs membres du gouvernement et de présidents d'institutions du Burkina Faso ainsi que de nombreuses personnalités dont Mme Chantal Compaoré, première dame du Faso et marraine du Fespaco, Mme Sylvia Bongo-Ondimba, première dame du Gabon, pays invité d'honneur de cette édition, et de la directrice générale de l'Unesco, Mme Irina Bokova. Souhaitant la bienvenue aux cinéastes, producteurs et cinéphiles, le maire de la commune de Ouagadougou, M. Simon Compaoré, s'est félicité de la tenue de la biennale du cinéma africain dans sa ville depuis 1969, et dont l'édition 2013 est placée sous le thème : "Cinéma africain et politiques publiques en Afrique". Pour le ministre burkinabè de la Culture et du Tourisme, M. Baba Hama, ce thème interpelle les décideurs africains pour une prise en compte de la dimension économique et sociale du cinéma dans leurs choix politiques et dans les programmes de développement du continent. Pour cette 23ème édition, 101 films au total ont été sélectionnés dans les sept catégories du Fespaco. Vingt films sont en compétition pour l'Etalon de Yennenga, le trophée suprême du festival, dont la dernière édition avait été remportée par le Marocain Mohamed Muftakir, avec son tout premier long métrage, "Pégase". L'une des innovations de la présente édition du Fespaco, c'est qu'elle met les femmes à l'honneur. En effet, tous les jurys sont présidés par des femmes. Cette édition est aussi marquée par l'instauration au sein du Fespaco du prix spécial pour la paix et la sécurité de l'Union africaine (UA). Avec les conflits sur le continent, notamment celui du Mali, le prix spécial de l'UA, d'un montant de 8 millions de francs CFA, vise à récompenser les meilleures productions cinématographiques africaines qui font la promotion de la culture de la paix et de la non-violence sur le continent. Il n'est un secret pour personne qu'il n'y a pas de développement sans intégration et sans paix. L'intégration régionale, la paix et la sécurité sont donc des conditions indispensables au développement et à la prospérité de l'Afrique. Pour ce faire, le prix spécial CEDEAOde l'intégration ouest-africaine, d'une valeur de 10 000 dollarsaccompagné d'un trophée, et celui de l'UA, d'un montant de 8.000.000 de F CFA pour la paix et la sécurité, seront les récompenses les plus convoitées de cette 23ème édition du festival de Ouagadougou. Le Fespaco, faut-il le rappeler, est un événement culturel d'envergure internationale et d'échanges pour les cinéastes et producteurs de films africains ainsi qu'un outil de développement et de préservation du cinéma africain comme moyen d'expression, d'éducation et de sensibilisation.