Abidjan — La 42ème session ordinaire de la Conférence des chefs d'Etat et de gouvernement de la CEDEAO se tiendra les mercredi 27 et jeudi 28 février 2013 à Yamoussoukro, en Côte d'Ivoire, à l'effet d'examiner diverses questions d'intérêt majeur pour la sous-région et adopter des mesures relatives à la bonne marche de l'organisation communautaire.
La situation au Mali, marquée par l'offensive militaire en cours dans le nord du pays contre des groupes terroristes armés, fera l'objet d'un examen approfondi de la part des leaders régionaux sur la base du mémorandum qui sera présenté à cet effet par le président de la Commission de la CEDEAO, M. Kadré Désiré Ouédraogo. Le président burkinabè Blaise Compaoré, médiateur dans la crise malienne, fera un exposé sur la situation à la lumière du rapport de la session extraordinaire du Conseil de médiation et de sécurité de la CEDEAO, qui se sera réunie le 25 février 2013, toujours dans la capitale économique ivoirienne.
La Guinée-Bissau, autre Etat membre de la CEDEAO confronté à une crise interne, fera l'objet d'attention de la part des chefs d'Etat avec, également, un mémorandum du président de la Commission de la CEDEAO, un exposé du président du groupe de contact régional et un rapport de la réunion du Conseil de médiation et de sécurité. Concernant la vie de l'organisation sous-régionale, les chefs d'Etat et de gouvernement se pencheront sur le rapport de la 69ème session ordinaire du Conseil des ministres de l'organisation, qui s'était tenue le 2 décembre 2012 à Abidjan et qui avait pris d'importantes décisions parmi lesquelles l'augmentation de neuf à douze du nombre des commissaires de la Commission. En prenant une telle décision, les ministres affichaient leur souci de placer la CEDEAO au plus près des préoccupations des peuples de la sous-région.
Cependant, ils avaient décidé de laisser aux chefs d'Etat et de gouvernement le soin de déterminer la nature et le contenu des départements à créer. "Le principe de cet élargissement est une opportunité visant à faire de notre instrument d'intégration un outil opérationnel au service de nos populations pour la concrétisation de notre idéal commun de faire de la CEDEAO une organisation des peuples, en un mot une entité plus proche des réalités quotidiennes de nos populations", avait expliqué le ministre ivoirien de l'Intégration africaine, M. Ally Coulibaly. L'ordre du jour du prochain sommet de Yamoussoukro prévoit, pour la séance d'ouverture, l'allocution de bienvenue du président Alassane Ouattara de Côte d'Ivoire, président en exercice de la Conférence des chefs d'Etat et de gouvernement, suivie des déclarations du président de la Commission de la CEDEAO, du représentant spécial du secrétaire général des Nations unies pour l'Afrique de l'Ouest et de la présidente de la Commission de l'Union africaine.
Auparavant, précisément le lundi 25 février, une session extraordinaire du Conseil de médiation et de sécurité de la CEDEAO (CMS) se réunira pour examiner de près la situation au Mali et en Guinée-Bissau et adopter des propositions de sortie de crise à soumettre aux chefs d'Etat. A noter que le CMS regroupe les ministres chargés des Affaires étrangères et de la Défense des 15 Etats membres de la CEDEAO. Sont attendus comme invités à la conférence de Yamoussoukro les représentants des chefs d'Etat et de gouvernement de plus de 20 pays d'Afrique, d'Europe et d'Amérique, ainsi que des responsables d'institutions de coopération multilatérale et diverses autres personnalités d'envergure internationale.