Réunion d'experts à Banjul sur l'éducation à Banjul des filles

15 Avril 2013
communiqué de presse

Banjul - the Gambia — La Commission de la CEDEAO organise du mardi 16 au vendredi 19 avril 2013 à Banjul, en Gambie, une importante réunion d’experts sur l’éducation des jeunes filles et autres enfants vulnérables dans l’espace sous-régional ouest- africain.

La cérémonie d’ouverture de la rencontre, qui sera présidée par le ministre de l’Education de Gambie, se déroulera en présence notamment du directeur de l’Education, de la Culture, des Sciences et de la Technologie de la Commission de la CEDEAO, ainsi que des représentants des partenaires internationaux.

Outre une présentation sur l’état de mise en œuvre du programme de la CEDEAO sur l’éducation des filles, les participants auront droit à des communications en provenance de l’Unesco, de l’Unicef, du CIEFFA/UA (Centre international pour l’éducation des filles et des femmes en Afrique de l’Union africaine), du FAWE (Forum des éducatrices africaines), et de l’ANCEFA (Réseau africain de campagne pour l’éducation pour tous).

En outre, chacun des Etats membres de la CEDEAO fera une présentation sur ses propres réalisations dans le cadre de la poursuite des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD), de la campagne en vue de l’Education pour tous (EPT) et de la mise en œuvre des programmes de l’Association pour le développement de l’éducation en Afrique (ADEA). A noter que pour faire face à la détresse des jeunes filles, des femmes et d’autres groupes vulnérables, la CEDEAO est en train de conduire des approches multisectorielles telles que la Politique sur l’enfant et la Politique sur le harcèlement sexuel de la Division du genre, ainsi que la Politique sur la protection de l’enfant de la Division de la gestion des catastrophes.

En outre, dans le cadre de l’autonomisation des femmes, le Centre de la CEDEAO pour le développement du genre (CCDG), basé à Dakar, au Sénégal, a institutionnalisé des bourses d’excellence pour les jeunes filles dans tous les Etats membres, du soutien aux femmes engagées dans la transformation des produits agricoles et artisanaux ainsi que des programmes de renforcement des capacités des mécanismes nationaux du genre.

Pour la CEDEAO, il est évident que la complexité des problèmes qui empêchent les filles d’avoir accès à l’école et de jouir pleinement des bénéfices de l’éducation exige des partenariats et une collaboration entre les principaux acteurs. L’existence de ces actions au niveau communautaire n’a cependant pas empêché la conduite de programmes au niveau de chaque pays, mais avec des fortunes diverses.

Ainsi, malgré le renforcement des capacités des Etats membres, seuls sept parmi eux (Cap-Vert, Côte d’Ivoire, Gambie, Ghana, Guinée, Mali et Nigeria) ont rapporté des TBS (taux bruts de scolarité) plus élevés au collège en 2009. Les cas extrêmes sont 85,4% au Cap-Vert et 20% au Burkina Faso et au Niger. Beaucoup reste donc à faire. En 2009, l’espace CEDEAO comptait 16 millions d’enfants déscolarisés, soit une hausse de 9% depuis 2006. Le Nigeria en comptait 7 millions en 2006 et disposait de données limitées en 2009, alors que le Burkina Faso et le Niger en comptaient chacun 1,2 million (2009).

Dans cinq des huit pays, la majorité des enfants déscolarisés sont des filles, tandis que l’enseignement demeure une profession à dominante masculine, 32% des membres du corps enseignant au primaire étant des femmes, avec des écarts plus considérables au secondaire. La réunion de Banjul découle ainsi du constat selon lequel il est manifestement impossible d’atteindre les objectifs de l’EPT, les OMD et de bons résultats dans les études si ces groupes de personnes qui représentent plus de la moitié de la population des enfants scolarisables sont exclus de l’éducation formelle.

Elle devrait permettre de se faire une idée précise sur l’état de mise en œuvre du Programme prioritaire de la CEDEAO en matière d’éducation des jeunes filles et autres enfants vulnérables dans le cadre des OMD et des objectifs de l’EPT, ainsi que du Plan d’action de l’Union africaine pour la Deuxième décennie de l’éducation pour l’Afrique (2006-2015), qui serviront au plaidoyer, à la sensibilisation et à la mobilisation de ressources.

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