Vecteur de transmission du patrimoine immatériel oral, le conte ne doit sa «survie» à Oran qu'au travail acharné de certaines associations - dont le Petit Lecteur qui s'entête à organiser chaque année le Festival du conte - et la volonté des organismes culturels étrangers -en l'occurrence les instituts Français et Cervantès - de contribuer à la sauvegarde de ce genre littéraire.
C'est ainsi que depuis sept années, au mois de mars, le Petit Lecteur - qui soutient que «l'art du conte a pour but de rassembler, de contribuer à la transmission, à l'enrichissement du patrimoine immatériel oral, narratif et littéraire d'une société» -réussit à rassembler un large public autour de conteurs, désormais venus d'Afrique et de nombreux pays du pourtour méditerranéen, pour des soirées dédiées au conte ; ce que, jadis, l'art de la narration en moins, beaucoup d'Algériens pouvaient vivre chez eux, à la maison, grâce aux grands-mères dont la mémoire préservait presque intactes les fables et récits reçues des aïeux : «Malheureusement, ces soirées ont presque totalement disparu et, de plus en plus, l'être humain a tendance à s'isoler avec son smartphone ou sa tablette.
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